mardi 30 avril 2024

Natatorium de Verdun: Pourquoi vouloir toujours démolir le patrimoine bâti québécois

 

Le Devoir 19 janvier 2019

Jean-François Nadeau

« La préservation du patrimoine fait partie aujourd’hui d’une lutte nécessaire en faveur de l’environnement. C’est ce qu’affirme d’emblée Luc Noppen, historien de l’architecture et professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM.

« Ça coûte combien, passer notre temps à jeter des bâtiments aux poubelles ? Il n’y a rien de plus polluant comme consommation que de détruire des immeubles sans d’abord voir à les recycler. » La consommation d’immeubles nouveaux nous coûte une fortune collectivement, insiste l’historien. 

Plus de 4000 bâtiments sont détruits chaque année au Québec »


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Imaginez!  Le tiers de notre héritage racontant notre manière de s’installer, d’occuper l’espace, de bâtir et d’habiter ce Nouveau Monde au cours des siècles a été détruit de façon IRRÉVERSIBLE. Et les métiers traditionnels de la construction, seuls à pouvoir le sauvegarder et le transmettre sont sur le point de disparaître. Ces deux valeurs culturelles irremplaçables constituées, l’une de pierres et de bois, et l’autre des connaissances et des tours de main des artisans, ne peuvent survivre l’une sans l’autre. Leurs sorts sont indissociables telles les faces d’une médaille.


Rapport d’enquête et acte d’accusation, cet essai polémique désigne le coupable et lance l’ultime alarme contre la menace létale à ces marqueurs les plus importants après la langue de notre identitaire québécois, notre ADN culturel : notre patrimoine bâti.

Ce réquisitoire constitue un cri du cœur visant à mobiliser les intervenants du milieu ainsi que tous les amoureux de notre bâti ancien pour le dernier combat contre cette catastrophe intolérable qui ne pourrait que contribuer à nous faire disparaître comme nation distincte



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lundi 29 avril 2024

La nature en ville : protection des pollinisateurs

 




Montréal

Plan de protection des pollinisateurs : objectif 2022-2027

Mis à jour le 3 avril 2024

Protéger les pollinisateurs indigènes ainsi que leurs habitats et reconnaître leur importance dans les écosystèmes urbains montréalais. C’est l’objectif du plan Montréal : territoire de biodiversité par la protection des pollinisateurs 2022-2027.

Montréal adapte ses pratiques d’aménagement, de gestion et d’entretien des espaces verts pour mieux répondre aux besoins de ces espèces. Elle restreint aussi sur son territoire la vente et l’utilisation des pesticides. 

Axes d’intervention 

  • Conserver, créer et connecter des habitats favorables aux pollinisateurs 
  • Améliorer les conditions de vie des pollinisateurs 
  • Reconnaître l’importance des pollinisateurs pour la biodiversité 

Ces 3 axes se déclinent en 14 actions. L’une d’entre elles est la distribution de végétaux et de semences de plantes vivaces indigènes favorables aux pollinisateurs, offerte par les arrondissements et les bibliothèques participantes.

samedi 20 avril 2024

16 mai 2022 - Le Grand-Héron ? Un emblème, mais aussi une sentinelle du Saint-Laurent !

Lien avec Nouvelles d'ici :

https://nouvellesdici.com/actu/le-grand-heron-heronniere-ile-des-herons-lasalle-sentinellle-fleuve-montreal/



Le Grand-Héron ? Un emblème, mais aussi une sentinelle du Saint-Laurent !

Qu’ont en commun l’école du Grand-Héron, Héritage Laurentien et les Amis du parc des Rapides à LaSalle? Leur emblème : un grand héron ! Pas surprenant car le long du fleuve à LaSalle, Verdun et Lachine, il est fréquent de pouvoir observer ce magnifique oiseau.

La raison de cette présence soutenue se trouve dans le chapelet d’îles en face du parc des Rapides.

La héronnière de l’Île-aux-Hérons : le coeur du refuge d’oiseaux migrateurs

Au cœur des rapides de Lachine se situe la héronnière de l’Île-aux-Hérons, la deuxième plus grande colonie de ces oiseaux au Québec. Une héronnière connue depuis plus de 80 ans ! C’est en 1937 que le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons fut créé par le gouvernement fédéral pour protéger ce lieu de nidification essentiel pour le grand héron.

Ce refuge d’oiseaux migrateurs est constitué de plusieurs îlots des environs :

  • l’Île-aux-Chèvres,
  • l’Île-au-Diable
  • l’Île-à-Boquet qui longe la Voie maritime du Saint-Laurent.

Le refuge comprend aussi les eaux baignant ces îles.

Carte du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île aux Hérons
Carte du refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île aux Hérons – Crédit photo : Environnement Canada

Deux autres échassiers nichent également sur l’île aux Hérons : le bihoreau gris et la grande aigrette. Cet élégant « héron blanc » est d’ailleurs de plus en plus présent au Québec. En 2017, 20 à 25 nids de grande aigrette ont été recensés sur l’Île-aux-Hérons.

Des oiseaux sensibles, facilement dérangés

Le grand héron aime le calme et la tranquillité. C’est pourquoi il niche au sommet des arbres, en général sur des îles ou des étangs à castors peu accessibles à l’être humain et aux prédateurs terrestres. Il est aussi sensible aux conditions météorologiques.

Malgré la protection que le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons offre à l’espèce, la population des grands hérons a fluctué d’une année à l’autre. On a dénombré plus de nids occupés dans les années 1990 qu’à chacune des deux décennies précédentes. En revanche, les nids actifs sont à la baisse depuis les années 2000, selon Environnement Canada.

Tous les cinq ans, le ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) réalise un inventaire des héronnières du Québec.

Le plus récent a eu lieu en 2017 : 493 héronnières ont été visitées à travers tout le Québec par hélicoptère.

Pour le secteur Montréal-Laval-Montérégie, dont fait partie l’île aux Hérons, 412 nids actifs ont été dénombrés. Mais, le rapport n’indique pas combien de nids se trouvaient sur l’Île-aux-Hérons.

Feux d’artifice, motomarines et même cerfs de Virginie : des voisins problématiques

Jean-Marc Lacoste
Jean-Marc Lacoste
Crédit photo : Hélène Racine

Ornithologue et photographe passionné de Verdun, Jean-Marc Lacoste a aussi observé certains changements au fil des ans. « Il y a eu plusieurs sources de dérangement selon les moments et les époques », explique celui qui est aussi l’auteur de notre rubrique Oiseaux d’Ici.

« Par exemple, lors des feux d’artifice en juin, il est arrivé que de petits hérons apeurés se jettent en bas de leur nid. Plus récemment, les motomarines, très bruyantes et de plus en plus nombreuses dans les rapides de Lachine, constituent une nuisance sonore pour les jeunes oiseaux », poursuit-il. Il est interdit de faire escale sur l’Île-aux-Hérons. Mais, malgré cette interdiction, certains navigateurs perturbent la quiétude de la colonie en y faisant halte.

Monsieur Lacoste raconte qu’à une époque, les cerfs de Virginie, trop nombreux sur l’Île-aux-Hérons, menaçaient la survie de la grande héronnière. Le MFFP avait mis en place une chasse contrôlée en 2014 pour éviter la dégradation de la végétation et des arbres perchoirs essentiels des grands hérons, comme le relate cet article du Journal de Montréal.

Malgré tout, Jean-Marc Lacoste reste optimiste : l’année 2021 semble avoir été favorable au grand héron avec beaucoup d’adultes et de héronneaux observés, surtout à Verdun.

Le grand héron, une sentinelle de l’état du fleuve Saint-Laurent

Pour suivre l’état de santé du Saint-Laurent, les chercheurs responsables ont choisi le grand héron comme l’espèce sentinelle de la qualité de l’écosystème.

Pourquoi ? Cet excellent chasseur de poissons et de grenouilles, est au sommet de la chaîne alimentaire ! Il accumule les contaminants dans sa chair et jusque dans ses œufs. Ces derniers deviennent donc de bons indicateurs de la contamination de son milieu de reproduction.

Aujourd’hui encore, on trouve dans les œufs du grand héron de l’Île-aux-Hérons des traces de mercure, de pesticides comme le DDT, de BPC et d’autres produits toxiques. Cependant la tendance est encourageante depuis 1991 : la plupart des contaminants dans les œufs du grand héron sont à la baisse selon l’État du Saint-Laurent 2015. Pour l’Île-aux-Hérons, la présence de différents contaminants a diminué de 63% en moyenne en 2011 !

Trouver le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

La photo du grand héron en haut de cet article a été prise par Jean-Marc Lacoste.



vendredi 1 mars 2024

PHOQUES EN VILLE - Une réalisation du GREMM -

 

Un phoque s'aventure au large de Verdun




Par: Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM) 

Quatre espèces de phoque ont été observées à plusieurs centaines de kilomètres de leur milieu de vie habituel, dans la région métropolitaine de Montréal en 2020. Bien que de tels déplacements soient hors du comportement habituel de ces animaux, le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM) reçoit chaque année plusieurs signalements concernant des phoques s’étant aventurés par-delà l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. «Malgré l’attention médiatique importante accordée à ces cas, ils ne sortent pas de l’ordinaire si on les compare à ceux d’autres années», selon Robert Michaud, coordonnateur du RQUMM. Retour et contexte sur ces cas de pinnipèdes hors de leur secteur habituel.

Les phoques urbains de 2020

L’année 2020 a commencé avec le signalement d’un phoque commun près de Verdun, Montréal. Un autre signalement pour un phoque commun, cette fois à Saint-Jean-sur-Richelieu, est parvenu au Réseau en février. Dans ces deux cas, les phoques sont repartis par eux-mêmes.

Un phoque barbu en bon état de chair avait été observé en juin dans une marina à Laval. Puis, au bout de quelques jours, le phoque n’a plus été revu.

Le 24 juillet, un jeune phoque à capuchon surprend les responsables du port de plaisance La Ronde, à Montréal. Les premières photos et vidéos de l’animal montraient un jeune individu âgé de quelques mois, en santé. Toutefois, au bout de deux semaines, le comportement de l’animal s’est mis à changer. Il s’est mis à passer plus de temps hors de l’eau, à perdre rapidement du poids, puis à avoir des écoulements au niveau des yeux. Sa présence sur le ponton ou la rampe de mise à l’eau le rendait plus à risque d’un incident. De plus, les humains ayant à passer à proximité de lui plus souvent étaient plus à risque d’une attaque ou d’une morsure. Le 12 aout, une équipe de vétérinaire de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal examine le phoque à capuchon. Son état de santé amène les vétérinaires à abréger ses souffrances en l’euthanasiant.

Le 12 aout, un deuxième jeune phoque à capuchon est observé à Saint-Ours, dans la rivière Richelieu. Selon les vétérinaires consultés, l’animal semble en bonne santé et en bon état de chair. Il est encore observé à l’occasion dans le secteur de Sorel-Tracy au moment de publier ce texte.

Qu’est-ce qui amène les phoques en région métropolitaine?

Souvent, ce sont de jeunes individus qui sont retrouvés en eau douce, loin de leur habitat naturel. Plusieurs pistes peuvent expliquer leur présence, et il est possible que ce soit une combinaison de facteurs. S’agit-il d’un comportement exploratoire motivé par la curiosité? Est-ce le résultat d’une recherche de nouveaux territoires en raison d’une augmentation de la population ou d’une diminution des stocks de nourriture? Ou l’escapade est-elle plutôt due à une maladie ayant pour effet de désorienter le phoque? Dans tous les cas, les phoques cessent généralement d’être observés au bout de quelques jours, voire semaines sans qu’une carcasse soit retrouvée par la suite. On peut donc supposer que plusieurs de ces animaux repartent vers leur habitat naturel.

Pourquoi signaler un phoque hors de son secteur habituel?

Les signalements permettent aux répondants de faire de la sensibilisation ciblée pour assurer une cohabitation harmonieuse entre le phoque vagabond et les gens susceptibles de le croiser. En effet, le principal danger auquel font face ces phoques est la présence des humains et leurs activités.

Soit, ces animaux sont assez bien adaptés à l’eau douce. Mais comme ils se retrouvent dans un environnement complètement différent de celui auquel ils sont habitués, il est important de les signaler au RQUMM, pour qu’un suivi de leur état de santé soit effectué. Dans certains cas, le phoque peut être déplacé.

Finalement, Les signalements permettent également au RQUMM de faire un suivi à travers le temps des nombres de phoques observés hors de leur secteur habituel. On peut ainsi remarquer si un nombre anormalement élevé de pinnipèdes hors de leur secteur habituel est observé ou mesurer une différence dans la présence de certaines espèces.

Bien cohabiter avec ces visiteurs occasionnels dans les grandes villes du Québec

  • Il est normal qu’un phoque sorte hors de l’eau. Ne tentez pas de le repousser à l’eau ni de l’arroser. Il n’en a pas besoin.
  • Gardez vos distances (au moins 50 mètres) pour que le phoque puisse se reposer et se déplacer sans entraves.
  • Il est illégal de manipuler un phoque, de le forcer à retourner à l’eau ou d’interagir avec lui d’une quelconque façon.
  • N’essayez pas de le nourrir. Sa survie dépend de sa capacité à s’alimenter par lui-même de proies fraiches.
  • Si vous êtes sur l’eau en bateau, soyez encore plus vigilant qu’à l’habitude pour éviter d’entrer en collision avec le phoque ou de trop l’approcher.
  • Attention! Un phoque peut se déplacer rapidement et être imprévisible. C’est un animal sauvage puissant qui peut mordre et transmettre des maladies.
  • Tenez les chiens en laisse. Un chien se promenant librement risque de s’approcher du phoque, ce qui augmentera son stress et provoquera des réactions d’agressivité qui pourrait blesser le phoque ou votre animal de compagnie. Les phoques et les chiens peuvent aussi se transmettre des maladies.

lundi 1 janvier 2024

4 janvier 2017 - Un phoque s'aventure au large de Verdun - Le Devoir Alexandre Shields

 Phénomène rare dans la région de Montréal : un jeune phoque a été filmé lundi le 2 janvier, alors qu’il se reposait sur les glaces du fleuve Saint-Laurent, à Verdun.

Une vidéo publiée sur le site flickr par un vidéaste amateur, Jean-Marc Lacoste, montre l’animal étendu sur des glaces à la dérive. Contacté par Le Devoir, M. Lacoste a précisé que le phoque se trouvait alors entre le Parc des rapides et l’île des Soeurs, non loin du boulevard LaSalle.


Vidéo: 



Selon le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM), il s’agirait d’un jeune phoque commun, une espèce qui vit toute l’année dans les eaux du Saint-Laurent. L’animal ne serait pas en difficulté et il peut survivre en eau douce.

Ce jeune pinnipède se trouve toutefois loin de son territoire habituel. L’espèce fréquente en fait essentiellement les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, qui sont situées à des centaines de kilomètres en aval de Montréal. Sa population y est estimée, selon des données fragmentaires, à seulement 2600 individus.

Le phoque commun est le plus souvent observé en mai et juin, au moment où les femelles mettent bas sur les rives du Saint-Laurent. Même si la loi fédérale interdit d’importuner un mammifère marin, il est alors fréquent de voir des gens harceler ces animaux en croyant venir en aide à un jeune phoque en difficulté.

Phoques à Montréal

Si elles sont relativement rares, quelques observations de phoques ont néanmoins été recensées dans la région de Montréal au cours des dernières années. En août 2014, un jeune phoque à capuchon a ainsi été observé dans le secteur du Vieux-Port, mais aussi à Longueuil.

Le RQUMM a aussi reçu, au fil des ans, plusieurs signalements pour de jeunes phoques à capuchon, appelés « dos bleus », qui se trouvaient dans la région de Montréal, notamment sur l’île Sainte-Hélène. Une situation pour le moins inhabituelle, puisque cette espèce vit surtout dans les eaux autour de Terre-Neuve, voire dans l’Atlantique Nord.

Dans un cas de « dos bleu » signalé à Longueuil, des passants avaient tenté de nourrir l’animal avec des croustilles, des hot-dogs et des frites. Le phoque a finalement été euthanasié, ce qui est rarissime.

D’autres cas inhabituels signalés dans le Saint-Laurent font plutôt sourire. En 2013, un phoque barbu, reconnaissable à ses longues moustaches, a élu domicile dans la marina de Sillery, à Québec, en plein été. Ce mammifère vit pourtant habituellement dans les eaux de l’Arctique.

Une opération a donc été lancée pour réimplanter l’animal, qui a été capturé, puis relâché au large de Tadoussac. On espérait ainsi qu’il retrouve le chemin de son milieu naturel. Quelques jours plus tard, le RQUMM a reçu un appel. Le phoque barbu était de retour à Sillery.

mardi 26 décembre 2023

Le conférencier a fait découvrir plusieurs groupes d'oiseaux


Dans la revue de fin d'année du Cercle des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec, on y retrouve la mention d'une conférence que j'ai tenue devant des membres du Club Lions de Verdun.
Merci au Club Lions et particulièrement à Georges Bossé
Texte et photographies de Gilles Dubien pour Explore Verdun Île-des-Soeurs



« Jean-Marc Lacoste s'adresse aux Verdunois au Club Lions »

Extrait:  Explore Verdun Île-des-Soeurs

Texte et photographies de Gilles Dubien pour Explore Verdun Île-des-Soeurs







Lien avec Explore Verdun Île-des-Soeurs

http://7jours.exploreverdunids.com/books/mdqg/?fbclid=IwAR17lA41kW06db0nfFbAocVNGsLXAXeWKTMpKujzMBCLjU-Aoy06F8ZuioI&mibextid=ykz3hl#p=36