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vendredi 30 août 2024

Le Grand-Héron ? Un emblème, mais aussi une sentinelle du Saint-Laurent !


Demain sur la rue Wellington entre Gordon et Rielle

Notre ami et allié de toujours, Jean-Marc Lacoste de La nature en ville

donnera un atelier sur les oiseaux de 11h15 à midi (gé-ni-al !).

FOIRE DES POSSIBLES
Passez nous rencontrer samedi le 1er septembre sur la Promenade Wellington à Verdun ! Nous serons aux côtés de dizaines de personnes et de groupes inspirants qui amènent vitalité, bonheur et dynamisme dans l'Arrondissement de Verdun. À commencer par les organisateurs, nos partenaires sur d'autres projets, les gens de Demain Verdun !
Notre ami et allié de toujours, Jean-Marc Lacoste de La nature en ville donnera un atelier sur les oiseaux de 11h15 à midi (gé-ni-al !).
Notre kiosque abordera le lien avec le Fleuve, la conservation, nos camps-nature pour enfants, nos ateliers en éco-éducation. Héritage Laurentien c'est avant tout des gens du coin, inspirés, motivés. On en discute au kiosque.
Avant de passer à l'action, on doit échanger des paroles. Échanger, ça crée de l'inspiration. Puis tout devient possible.
La #FoireDesPossibles, c'est un peu tout ça. On se retrouve là-bas !
Peut être du pop art de texte : « I LA FOIRE SEPTEMBRE MBRE DES REPORTÉ: DIMANCHE 1ER SEPTE SUR LA RUE WELLINGTON (ENTRE LES RUES RIELLE ET GORDON) PARTIR DE 10 H POSSIBLES Par amour pour notre quartier 6BATил!! COATUT CEST CESTUrT! ヨ切口 DEMAINVERDUN.ORG PROJETACCOMPAGNEDAR TACCOMPAGNE PAR 幸 Solon W WELLNNION CIINIÉ QUARTIER »



Lien avec Nouvelles d'ici :

https://nouvellesdici.com/actu/le-grand-heron-heronniere-ile-des-herons-lasalle-sentinellle-fleuve-montreal/



Le Grand-Héron ? Un emblème, mais aussi une sentinelle du Saint-Laurent !

Qu’ont en commun l’école du Grand-Héron, Héritage Laurentien et les Amis du parc des Rapides à LaSalle? Leur emblème : un grand héron ! Pas surprenant car le long du fleuve à LaSalle, Verdun et Lachine, il est fréquent de pouvoir observer ce magnifique oiseau.

La raison de cette présence soutenue se trouve dans le chapelet d’îles en face du parc des Rapides.

La héronnière de l’Île-aux-Hérons : le coeur du refuge d’oiseaux migrateurs

Au cœur des rapides de Lachine se situe la héronnière de l’Île-aux-Hérons, la deuxième plus grande colonie de ces oiseaux au Québec. Une héronnière connue depuis plus de 80 ans ! C’est en 1937 que le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons fut créé par le gouvernement fédéral pour protéger ce lieu de nidification essentiel pour le grand héron.

Ce refuge d’oiseaux migrateurs est constitué de plusieurs îlots des environs :

  • l’Île-aux-Chèvres,
  • l’Île-au-Diable
  • l’Île-à-Boquet qui longe la Voie maritime du Saint-Laurent.

Le refuge comprend aussi les eaux baignant ces îles.

Carte du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île aux Hérons
Carte du refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île aux Hérons – Crédit photo : Environnement Canada

Deux autres échassiers nichent également sur l’île aux Hérons : le bihoreau gris et la grande aigrette. Cet élégant « héron blanc » est d’ailleurs de plus en plus présent au Québec. En 2017, 20 à 25 nids de grande aigrette ont été recensés sur l’Île-aux-Hérons.

Des oiseaux sensibles, facilement dérangés

Le grand héron aime le calme et la tranquillité. C’est pourquoi il niche au sommet des arbres, en général sur des îles ou des étangs à castors peu accessibles à l’être humain et aux prédateurs terrestres. Il est aussi sensible aux conditions météorologiques.

Malgré la protection que le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons offre à l’espèce, la population des grands hérons a fluctué d’une année à l’autre. On a dénombré plus de nids occupés dans les années 1990 qu’à chacune des deux décennies précédentes. En revanche, les nids actifs sont à la baisse depuis les années 2000, selon Environnement Canada.

Tous les cinq ans, le ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) réalise un inventaire des héronnières du Québec.

Le plus récent a eu lieu en 2017 : 493 héronnières ont été visitées à travers tout le Québec par hélicoptère.

Pour le secteur Montréal-Laval-Montérégie, dont fait partie l’île aux Hérons, 412 nids actifs ont été dénombrés. Mais, le rapport n’indique pas combien de nids se trouvaient sur l’Île-aux-Hérons.

Feux d’artifice, motomarines et même cerfs de Virginie : des voisins problématiques

Jean-Marc Lacoste
Jean-Marc Lacoste
Crédit photo : Hélène Racine

Ornithologue et photographe passionné de Verdun, Jean-Marc Lacoste a aussi observé certains changements au fil des ans. « Il y a eu plusieurs sources de dérangement selon les moments et les époques », explique celui qui est aussi l’auteur de notre rubrique Oiseaux d’Ici.

« Par exemple, lors des feux d’artifice en juin, il est arrivé que de petits hérons apeurés se jettent en bas de leur nid. Plus récemment, les motomarines, très bruyantes et de plus en plus nombreuses dans les rapides de Lachine, constituent une nuisance sonore pour les jeunes oiseaux », poursuit-il. Il est interdit de faire escale sur l’Île-aux-Hérons. Mais, malgré cette interdiction, certains navigateurs perturbent la quiétude de la colonie en y faisant halte.

Monsieur Lacoste raconte qu’à une époque, les cerfs de Virginie, trop nombreux sur l’Île-aux-Hérons, menaçaient la survie de la grande héronnière. Le MFFP avait mis en place une chasse contrôlée en 2014 pour éviter la dégradation de la végétation et des arbres perchoirs essentiels des grands hérons, comme le relate cet article du Journal de Montréal.

Malgré tout, Jean-Marc Lacoste reste optimiste : l’année 2021 semble avoir été favorable au grand héron avec beaucoup d’adultes et de héronneaux observés, surtout à Verdun.

Le grand héron, une sentinelle de l’état du fleuve Saint-Laurent

Pour suivre l’état de santé du Saint-Laurent, les chercheurs responsables ont choisi le grand héron comme l’espèce sentinelle de la qualité de l’écosystème.

Pourquoi ? Cet excellent chasseur de poissons et de grenouilles, est au sommet de la chaîne alimentaire ! Il accumule les contaminants dans sa chair et jusque dans ses œufs. Ces derniers deviennent donc de bons indicateurs de la contamination de son milieu de reproduction.

Aujourd’hui encore, on trouve dans les œufs du grand héron de l’Île-aux-Hérons des traces de mercure, de pesticides comme le DDT, de BPC et d’autres produits toxiques. Cependant la tendance est encourageante depuis 1991 : la plupart des contaminants dans les œufs du grand héron sont à la baisse selon l’État du Saint-Laurent 2015. Pour l’Île-aux-Hérons, la présence de différents contaminants a diminué de 63% en moyenne en 2011 !

Trouver le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

La photo du grand héron en haut de cet article a été prise par Jean-Marc Lacoste.



lundi 5 août 2024

Des boîtes noires pour contribuer à sauver les chauves-souris au parc des Rapides à LaSalle ?

 


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L’automne dernier au parc des Rapides à LaSalle, des boîtes noires minces juchées en haut de longs poteaux noirs ont fait leur apparition entre la 1re et la 4e. Il s’agit de dortoirs à chauves-souris, comme l’explique Virginie Michaud, biologiste qui travaille à Héritage Laurentien. Ces derniers ont été installés par l’Arrondissement de LaSalle dans le cadre du projet de corridor écologique du grand Sud-Ouest, financé par le budget participatif de Montréal. « Les nichoirs à chauves-souris ne faisaient pas partie directement du projet soumis à l’origine, mais leur installation s’inscrit tout à fait dans l’esprit du projet », précise dans un courriel Jason Di Fiore, biologiste et directeur général chez Héritage Laurentien.

Selon Mme Michaud, il y a « déjà cinq espèces de chauves-souris, qu’on trouve facilement ici ». Certains de ces groupes sont inscrits sur la liste des espèces en voie de disparition au Canada. Un champignon d’origine européenne a décimé plusieurs populations de chauves-souris à partir de 2006. « Le syndrome du museau blanc, une maladie fongique, s’attaque aux chauves-souris et peut causer la mort de 90% des individus dans certaines colonies, » indique M. Di Fiore avant d’ajouter que la disparition des greniers en ville est aussi une autre cause du déclin de leurs populations.

Si les boîtes noires installées peuvent aider les chauves-souris, Virginie Michaud considère que ces perchoirs ne sont pas indispensables à leur survie dans le parc des Rapides, car il existe « une forêt urbaine assez développée » à LaSalle. Leur habitat au bord de l’eau « leur procure déjà pas mal ce dont elles ont besoin. » 

En expérimentant les dortoirs à LaSalle et « en se basant sur ce que des experts recommandent, on ne peut pas se tromper », concède la biologiste ayant récemment suivi une formation auprès de spécialistes de la conservation du mammifère nocturne. 

 Aziz Mestiri et Karine Joly ont également collaboré à la rédaction de cet article.

Vidéo sur YouTube 23 janvier 2024: Dortoir à chauves-souris : 

https://youtu.be/s8FPEeY_ZAI

Photo 27 avril 2017: Chauve-souris dans le parc des Rapides