D'abord utilisé comme gaz innervant pendant la seconde guerre mondiale, le chlorpyrifos est pulvérisé depuis les années 1960 sur les cultures pour éliminer les pucerons et les chenilles. En 2005, son utilisation a été reconduite pour quinze ans par l'Union européenne. Mais plusieurs études montrent que le chlorpyrifos entraîne des effets irréversibles sur le cerveau des enfants, comme le révèlent nos confrères du
Monde.
Quels sont les effets sur la santé ?
Plusieurs études montrent les effets du chlorpyrifos sur l'organisme. La plus préoccupante d'entre elles a été réalisée par un groupe de scientifiques internationaux, dont plusieurs Français. Publiée en 2015 dans le
Journal of clinical endocrinology and metabolism, elle montre que la famille de pesticides à laquelle appartient le chlorpyrifos, appelée "organophosphorés", est associée à 13 millions de points de QI perdus et 59.300 cas de déficience intellectuelle en Europe.
Cet insecticide serait aussi à l'origine de lésions cérébrales et de cas plus fréquents d'autisme chez les enfants exposés avant et après la naissance, selon une étude menée en Californie et publiée en mars 2019 dans le
British Medical Journal (BMJ). Toutes les mères participant à cette étude vivaient à moins de deux kilomètres d'un endroit où est utilisé le produit.
Des résultats similaires ont également été constatés par l'équipe de chercheurs universitaires de
Virginia Raugh en Californie. Ces derniers ont pu observer, grâce à de simples IRM, que le cortex cérébral d'enfants exposés au chlorpyrifos étaient amoindris. Des anomalies soulignées dans leur étude parue en 2012.
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