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lundi 4 août 2025

Ça montre qu’on n’est pas fort sur l’entretien à Montréal

 



Bâtiments patrimoniaux, anciennes casernes, bâtisses délabrées... la Ville de Montréal possède 78 bâtiments vacants, dont certains sont tellement vétustes qu’il en coûterait moins cher de les reconstruire que de les remettre en état.

«Ça montre qu’on n’est pas fort sur l’entretien à Montréal et dans la société en général. C’est un reality check», laisse tomber Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal

Il se désole de voir que des bâtiments patrimoniaux restent inoccupés depuis des années et tombent en ruines.

C’est le cas de l’ex-incinérateur Dickson, témoin de l’essor industriel de la métropole, qui est vétuste à 104%, selon la liste la plus récente des bâtiments vacants de la Ville obtenue par Le Journal.

Pour 26 bâtiments, en majorité des acquisitions récentes, l’évaluation n’a pas encore été faite. Mais l’état des 52 autres n’est pas glorieux. Presque tous sont vétustes à plus de 30%; les deux tiers, à plus de 60%, et 13, à plus de 100%.

Critique

«À partir de 30%, c’est critique», tranche Jean-Pascal Foucault, qui a créé l’indice de vétusté physique il y a 25 ans pour évaluer l’état de dégradation des bâtiments en France et au Québec.

L’ingénieur et professeur et à l’Université de technologie de Compiègne, en France, explique que plus l’indice du bâtiment est élevé, plus les coûts de rénovation sont exponentiels.

«Quand on arrive autour de 60%, on est presque dans la logique de démolir et de reconstruire. On est rendus dans la contagion des problèmes», explique l’expert de gestion des actifs.

Les conserver et leur trouver un nouvel usage est un processus parsemé d’embûches, témoigne Ron Rayside, architecte fondateur chez Rayside Labossière, qui a notamment signé le Chic Resto Pop dans une ancienne église d’Hochelaga-Maisonneuve et le Refuge des Jeunes dans un ancien sauna du centre-ville.

«C’est long, boucler les projets, surtout quand il y a une valeur patrimoniale. Il faudrait adapter la réglementation aux immeubles existants, car elle est en grande partie pensée pour la construction neuve. Ça fait exploser les coûts», explique l’architecte.



jeudi 24 juillet 2025

Le Nichoir met en garde Les dangers de l’équipement de pêche pour les oiseaux

 



Par Maxim Ouellet, Journaliste

Le centre de conservation des oiseaux sauvages le Nichoir fait remarquer que l’équipement de pêche abandonné peut non seulement nuire à l’écosystème mais aussi à plusieurs espèces d’oiseaux riverains. 

La biologiste et coordonnatrice du programme d’éducation du Nichoir, Elise Laferrière, explique qu’elle et sa petite équipe sont chaque été confrontées à cinq à dix cas d'oiseaux blessés par hameçon, aux prises avec du fil de pêche ou pire : intoxiqués mortellement par du plomb.


« Dès la fonte des glaces, on commence à voir de l’équipement jonché le bord des lacs et des rivières, il a été laissé là les saisons précédentes », témoigne Elise qui se désole de la situation.

Un véritable problème

Pas plus tard que le mois dernier, un colvert avec un leurre pris dans l’aile leur a été amené par la SPCA. Faute d’avoir l’équipement médical nécessaire pour procéder à la chirurgie, le canard a dû être transféré à un hôpital vétérinaire. « L’opération s'est déroulée comme prévu mais malheureusement, les oiseaux sauvages tolèrent mal l'anesthésie et celui-ci ne s'est jamais réveillé », relate Elise Laferrière.

Pour les biologistes et les bénévoles du Nichoir, il est toujours bien difficile de voir ces oiseaux-là souffrir. S’ils ne sont pas aptes à retourner dans la nature et trop blessés pour être envoyés dans un sanctuaire, les oiseaux lésés sont euthanasiés. 

À moins d'avoir été avalés ou de s’être accrochés dans une articulation importante, il est généralement possible de soutirer les hameçons. Une fois l'opération terminée, on peut espérer un rétablissement complet.

Le problème, c'est « que seul un petit pourcentage d'oiseaux blessés par l’équipement de pêche se rend jusqu'à un organisme comme le nôtre », estime Elise. 

Le Nichoir compte sur la collaboration des citoyens et des municipalités pour mener à bien son entreprise puisqu’il serait impossible de déployer une équipe sur le terrain. « Souvent, les gens nous appellent directement et viennent nous porter l’oiseau, sinon, ils communiquent avec leur municipalité, un vétérinaire ou l’Écomuseum qui, eux, nous passent le message », raconte la biologiste.

Mieux vaut prévenir que guérir.

Afin d’empêcher ce genre d’incidents, le Nichoir encourage les pêcheurs et les personnes voulant faire la différence à adopter les comportements suivants : 

- ramasser le matériel de pêche oublié ou abandonné ; 

- éviter d’utiliser des hameçons de plomb et plutôt opter pour ceux en cuivre ou en acier.

- utiliser des hameçons sans ardillons pour faciliter le retrait de ceux-ci.

Attention, les balades en bateau à moteur peuvent aussi nuire aux oiseaux. En naviguant près des côtes, il faut éviter de créer de trop grosses vagues qui pourraient inonder les nids de certaines espèces nichant près des rivages.

De plus, Elise Laferrière et son équipe incitent les villes à installer des poubelles bien fermées là où on pratique la pêche pour que les pêcheurs puissent disposer facilement de leur matériel désuet et que les oiseaux charognards ne puissent pas fouiller.

Au moment d'écrire ses lignes, 511 patients ailés sont actuellement sous traitement au Nichoir.


Grand Harle dans le Parc des Rapides, LaSalle
Crédit photo: Jean-Marc Lacoste


lundi 7 juillet 2025

La nature en pleine ville à Verdun -





Voir la vidéo en cliquant sur la photo



Par Marco Fortier - Le Devoir 7 juillet 2025 -

Leonel Orozco et son fils, Fabian, vivent à deux pas du fleuve et de son écosystème où évoluent 113 espèces d’oiseaux.

Photo: Adil Boukind Le Devoir Leonel Orozco et son fils, Fabian, vivent à deux pas du fleuve et de son écosystème où évoluent 113 espèces d’oiseaux.

Pourquoi aimez-vous votre quartier ? Qu’est-ce qui contribue à votre qualité de vie ? Le Devoir vous emmène cet été chez nos lecteurs qui ont bien voulu nous faire visiter leur voisinage. Premier arrêt : l’arrondissement de Verdun, à Montréal, où le fleuve et la verdure côtoient la faune urbaine.

« Quand on sort de chez nous par la porte d’en avant, on est en ville, mais par le balcon en arrière, c’est la campagne ! » Leonel Orozco nous reçoit dans son appartement en copropriété situé à deux pas du fleuve, à Verdun. Le père de famille, sa conjointe et leur fils de 14 ans n’ont pas besoin de chalet : ils ont l’impression de vivre en pleine nature, même s’ils habitent à 300 mètres de la très urbaine rue Wellington.

« Dès qu’on a visité le logement, on s’est dit : “Ici, c’est nous” », raconte le Montréalais originaire du Guatemala, attablé dans sa cuisine.


Par la fenêtre, on voit un terrain boisé. Des vélos passent sur la piste cyclable, à quelques mètres du balcon. On entend des oiseaux chanter. L’air du fleuve se fait sentir jusqu’ici. La plage de Verdun se trouve à cinq minutes de marche.

« On a une énorme cour arrière », lance Leonel Orozco en souriant. « C’est tout un écosystème : 113 espèces d’oiseaux ont été répertoriées dans le secteur », renchérit Fabian, l’adolescent de la famille, passionné de la faune ailée.

La famille Orozco a quitté son pays natal pour venir s’établir à Montréal en 2016. Ils ont acheté leur appartement actuel, boulevard LaSalle, il y a trois ans. Ils se sentent chez eux à Montréal malgré le déracinement, la langue — ils parlent un français impeccable — et l’apprentissage des coutumes, de la culture…

Photo: Adil Boukind Le DevoirLeonel Orozco et son fils, Fabian, n’ont pas besoin de chalet: ils ont l’impression de vivre en pleine nature, même s’ils habitent à 300 mètres de la très urbaine rue Wellington.

« Je crois qu’on s’est bien adaptés », résume Leonel Orozco, qui travaille dans le développement de logiciels. Lui et sa famille ont trouvé à Verdun l’endroit idéal pour faire leur nid : à 15 minutes à pied de l’école secondaire Monseigneur-Richard, près de trois stations de métro — et donc du centre-ville —, ainsi que d’une multitude de pistes cyclables et de tous les services, épicerie, pharmacie, soins de santé.

« On n’a pas besoin de voiture », explique Leonel Orozco. La famille se déplace à pied, à vélo ou en transports en commun. Et pour sortir de la ville, ils sont abonnés à Communauto.

Un grand terrain de jeu

Leur coup de cœur, c’est toutefois leur « cour arrière », qui s’étend à perte de vue… Le fleuve, la verdure, le vent. Les oiseaux, surtout. Leonel et Fabian tendent constamment l’oreille en parcourant leur terrain de jeu préféré. Sans même regarder, ils reconnaissent un merle d’Amérique, un cardinal, une mésange à tête noire, puis une autre espèce, et une autre encore…

Quatre minutes après être sortis de chez eux, on se trouve sur un sentier en bordure du fleuve. En cette journée de canicule, le moindre espace près de l’eau est occupé par des Montréalais en quête de fraîcheur. Des gens se trempent les pieds dans l’eau. D’autres prennent une bière frette.

Du reggaeton qui semble tout droit sorti de Porto Rico parvient à nos oreilles avant même qu’on arrive à la plage de Verdun. La bande de sable fin est bondée. Plusieurs centaines de personnes s’agglutinent dans ce vaste espace, qui semble exigu.

 On est chanceux de vivre ici, dans un pays en paix. La vie est belle à Montréal. Mais on doit prendre soin des gens qui ont moins de chance.

mardi 1 juillet 2025

1er juillet 2025 - par Pleine Vie -

 

Oiseaux du jardin : cette erreur fréquente avec les abreuvoirs les tue par milliers dès que la température dépasse les 30 °C

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Sous la chaleur, on croit les aider… Pourtant, un simple abreuvoir mal placé devient un piège redoutable pour les oiseaux du jardin. Entre eau brûlante et infections, voici comment éviter ce drame silencieux.
Quand le thermomètre s'emballe, notre premier réflexe est souvent de tendre la main… ou plutôt l'abreuvoir. Mais derrière ce geste généreux se cache un danger sournois pour les oiseaux. Dès 30 °C, un point d'eau mal placé dans le jardin peut leur être fatal, sans que l'on s'en aperçoive.
Des dizaines de milliers d'oiseaux, notamment les plus fragiles comme les mésanges ou les rouge-gorges, meurent chaque été à cause de cette erreur pourtant répandue. En France, la canicule de 2023 a entraîné une surmortalité de 42 % chez les passereaux urbains, alerte la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). La faute à des abreuvoirs laissés en plein soleil, véritables pièges brûlants ou nids à bactéries.

Pourquoi un abreuvoir peut devenir mortel dès 30 °C

À première vue, rien de plus anodin qu'une coupelle

 d'eau dans le jardin. Pourtant, dès que le soleil tape fort, l'eau y atteint des températures extrêmes. Une étude menée par le Muséum national d'Histoire naturelle et le CNRS révèle que l'eau d'un abreuvoir exposé peut grimper entre 45 et 55 °C en quelques heures, notamment entre 14 h et 17 h. Sur les surfaces sombres en plastique ou en métal, ce chiffre grimpe jusqu'à 58 °C.

À ces températures, l'eau n'est plus seulement imbuvable : elle peut provoquer des brûlures sur les pattes et le bec des oiseaux, dont la peau est particulièrement fine et fragile. C'est un effet de serre miniature qui se met en place, rendant l'abreuvoir aussi dangereux qu'un poêle ardent.

Autre problème insidieux : la prolifération bactérienne. En période de chaleur, les abreuvoirs deviennent des bouillons de culture. En 2021, des analyses du Laboratoire vétérinaire du Rhône ont montré que 65 % des points d'eau de jardin contenaient des germes pathogènes comme Salmonella ou E. coli, mortels pour les oisillons et les espèces affaiblies.

Les espèces les plus menacées par la chaleur et les abreuvoirs mal conçus

Les premières victimes de ces pièges invisibles sont les petits passereaux sédentaires : mésanges bleues, rouge-gorges, moineaux domestiques ou pinsons des arbres. Faibles, mal préparés aux longues distances, ils dépendent des ressources immédiates du jardin. Lorsque l'abreuvoir devient un piège, ils n'ont nulle part où fuir.

Les jeunes oiseaux en plein apprentissage paient également un lourd tribut. Dans l'Hérault, le Centre de soins de la faune sauvage a recensé plus de 600 admissions d'oiseaux déshydratés ou infectés en trois semaines de juillet 2023. Quant aux merles noirs, leurs jeunes imprudents s'approchent facilement des maisons et se brûlent les pattes, parfois sans signes visibles, mais avec des conséquences fatales sous 48 heures.

Les bons gestes pour vraiment aider les oiseaux du jardin

Face à cette menace silencieuse, les associations comme la LPO appellent à la vigilance. Pour transformer votre jardin en véritable refuge, voici les gestes essentiels :

  • Placez systématiquement les abreuvoirs à l'ombre permanente, sous un arbre ou près d'un mur orienté nord.
  • Changez l'eau chaque matin, et encore plus fréquemment lors des journées caniculaires.
  • Privilégiez les contenants en céramique claire ou en terre cuite, qui gardent l'eau fraîche plus longtemps.
  • Nettoyez l'abreuvoir au minimum une fois par semaine avec un mélange d'eau et de vinaigre blanc (1 part de vinaigre pour 10 parts d'eau).
  • Disposez une pierre plate ou un galet dans le récipient pour éviter les noyades accidentelles.
  • Un simple point d'eau bien pensé peut sauver jusqu'à 30 oiseaux différents lors d'une journée de canicule en zone urbaine, selon les estimations de la LPO. Un geste simple, discret, mais qui change tout pour nos alliés à plumes.

samedi 21 juin 2025

Quand on fait des coupes de centaines de millions, c'est que l’éducation n’est plus une priorité

 

Coupures massives en éducation – 

pour la rentrée, ça n’augure vraiment rien de bon.




Jeremy Ghio

L’auteur est analyste politique.

On nous promettait de faire de l’éducation une priorité nationale. Pourtant, au moment où elle aurait le plus besoin de soutien, elle devient la première à payer le prix des mesures d’austérité du gouvernement.

Après que les Québécois se furent serré la ceinture sous les libéraux pour rétablir les finances publiques, la CAQ est arrivée au pouvoir avec un surplus de 7 milliards de dollars en 2018, un coussin budgétaire historique. Un surplus qu’elle a dilapidé au fil des ans, avant d’annoncer, la semaine dernière, des coupes d’environ 500 millions de dollars dans le réseau scolaire l’an prochain. Dans ce contexte, un seul constat s’impose : l’éducation n’est plus une priorité pour ce gouvernement.

Et pourtant, sur le terrain, les besoins sont immenses. Les écoles font face à une pénurie de personnel, à des classes surchargées, à des services spécialisés insuffisants et à des bâtiments souvent vétustes. Prétendre que ces mesures d’austérité n’affecteront pas les élèves relève tout simplement de la pensée magique. Chaque dollar en moins finit, tôt ou tard, par se traduire en une diminution des services pour les jeunes.

 

L’éducation n’est pas un secteur comme les autres. C’est le socle de notre société. Elle réduit les inégalités, stimule l’économie et offre de nouvelles possibilités. Investir en éducation, c’est investir dans notre avenir collectif. Réduire les ressources du réseau scolaire, c’est en compromettre les fondations.

Le contraste avec d’autres décisions budgétaires est saisissant. La mise en œuvre de la plateforme SAAQclic a englouti plus de 1,1 milliard de dollars. Le gouvernement a envoyé plus de 7 milliards en chèques à la population, y compris à des contribuables ayant de hauts revenus. Les élus se sont voté une hausse salariale de 30 %. Et on ne parle pas encore des milliards qui seront investis dans le troisième lien.



Un réseau fragilisé

Entendre le ministre de l’Éducation affirmer qu’il ne s’agit pas de coupes, mais simplement d’un « gel » des dépenses a de quoi faire sourciller. Quand la population étudiante augmente, que les réalités en classe se complexifient et que les exigences se multiplient, figer le financement équivaut à faire des coupes. Nier cette évidence, c’est refuser de voir la réalité en face.

Et cette réalité, c’est aussi celle d’un réseau auquel on en demande toujours plus. Amélioration des pratiques pédagogiques, évaluations plus fréquentes, enrichissement de l’enseignement : des objectifs légitimes, certes, mais qui nécessitent du temps, des ressources, de l’accompagnement. Or, ces moyens ne suivent pas. On fragilise le réseau tout en lui demandant de se dépasser. Bref, les bottines ne suivent pas les babines.

Gouverner, c’est faire des choix. Et les choix de ce gouvernement sont clairs. Peu importe la rhétorique, les priorités sont ailleurs. L’heure est à l’austérité et l’éducation ne fait plus partie des priorités.

Les écoles ne peuvent pas continuer à faire toujours plus avec toujours moins. Le personnel ne peut pas porter seul un système sous tension. Et les élèves ne doivent pas être les victimes silencieuses de décisions prises bien loin de leur réalité. Il est encore temps de corriger la trajectoire. Mais cela demande un minimum de courage politique. Il faut d’abord reconnaître que l’éducation n’est pas une dépense comme les autres. C’est l’un des investissements les plus puissants et les plus structurants que nous puissions faire pour le Québec de demain.

Le réseau scolaire ne peut pas et ne doit pas faire les frais des mesures d’austérité.

 


mardi 27 mai 2025

La Bernache du Canada est souvent appelée, à tort, outarde. Voici la différence entre ces deux termes.

 

https://gooiseaux.ca/bernache-ou-outarde/

Des outardes au Québec?

Non, on n'a pas d'outardes au Québec. Alors, c'est très simple, vous pouvez carrément rayer ce mot de votre vocabulaire. Yé!

Il n'y a pas non plus d'outardes au Canada, aux États-Unis et nulle part en Amérique.

Une Bernaches du Canada dansl'herbe, avec le cou allongé

Bernache du Canada défendant son nid

 

Origine de la confusion

Comme plusieurs autres espèces du Nouveau Monde (Amérique), ce nom erroné nous provient des Européens (Ancien Monde). En Europe, ils avaient déjà nommé leurs oiseaux lorsque les colons sont arrivés en Amérique.

Les colons ont fait ce qui était le plus simple en arrivant ici, soit nommer les oiseaux qui ressemblaient aux leurs par le même nom. Par contre, les oiseaux d'Amérique, malgré leurs ressemblances superficielles à ceux d’Europe, étaient des espèces d’oiseaux bien distinctes.

Les noms erronés sont restés longtemps d'usage chez nous, jusqu'à ce qu'on y fasse un peu d'ordre. C'est aussi ce qui est arrivé avec les pinsons et les fauvettes, par exemple, des oiseaux que nous n'avons pas en Amérique, mais dont nous avons utilisé les noms pendant trop longtemps. Ils désignaient, en fait, ce que nous appelons maintenant les bruants et les parulines.

 

La Bernache du Canada

Ce que les gens appellent normalement des outardes, ce sont les Bernaches du Canada. Elles sont dans la famille des oies, comme les Oies des neiges.

Huit Bernaches du Canada sur l'eau

Des Bernaches du Canada en pause migratoire à L'Isle-Verte, Bas-Saint-Laurent

 

Mais qu'est-ce qu'une outarde alors?

Il existe de nombreuses espèces d'outardes en Europe, en Afrique et en Australie entre autres.

Les outardes ne sont pas dans la famille des oies. Au lieu d'avoir un bec qui ressemble à celui d'un canard, leur bec est pointu. La grosseur des outardes est environ du même ordre de grandeur que celle de la bernache. Par contre la posture est différente et les habitudes aussi.

Les outardes ne flottent pas sur l'eau comme les bernaches, elles sont essentiellement terrestres. Étant parmi les oiseaux les plus lourds du Monde, elles préfèrent aussi marcher que voler.

Leur nom anglais est Bustard.

Une outarde se tient sur la route en Australie

Une outarde, photographiée lors de mon voyage en Australie.

 

Y a-t-il d'autres espèces de bernaches au Québec?

Oui, on peut parfois rencontrer d’autres espèces de bernaches au Québec. Il y a aussi de nombreuses espèces de bernaches dans le Monde. Celle que l'on voit la plupart du temps au Québec est la Bernache du Canada. La Bernache de Hutchins est une espèce très semblable à cette bernache, mais plus petite et plus rarement observée au Québec.

Dans l’Est de la province, sur le fleuve, on observe aussi la Bernache cravant en quantité lors de sa migration. Parfois, nous observons d'autres espèces de bernaches au Québec, qui peuvent nous provenir d’aussi loin que l’Europe, mais elles sont rares.

Une Bernache cravant sur l'eau

Bernache cravant, Rimouski

 

Si des bernaches d'Europe peuvent être vues ici, même rarement, est-ce que des outardes pourraient aussi être vues ici?

Non, il n'y a pas d'outarde qui traverse l'océan pour se rendre en Amérique. La seule chance d'en voir serait que quelqu'un en ait en captivité. Cependant, la plupart des populations d'outardes étant en difficulté, elle ne semble être élevée en captivité que rarement. On l'élève dans le but de la réintroduire dans son milieu naturel. Étant donné que son limieu naturel ne se trouve pas ici, on ne l'élève pas en Amérique.

Les oiseaux migrateurs par Futura

 

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/animaux-oiseaux-migrateurs-reviennent-tous-exactement-meme-endroit-chaque-annee-vrai-faux-22477/

Les oiseaux migrateurs reviennent tous exactement au même endroit chaque année, vrai ou faux ?

Est-ce que c’est vrai que les oiseaux migrateurs reviennent tous exactement au même endroit chaque année ?

Alors ce qui est vrai c’est que chaque année, des millions d’oiseaux quittent leur territoire pour parcourir parfois des milliers de kilomètres à la recherche de conditions de vie plus favorables. Cette migration est souvent très régulière, et donne l’impression que les oiseaux suivent des itinéraires précis et immuables. Certains affirment même qu’ils reviennent exactement au même endroit, année après année. Mais vous allez voir que la réponse est plus complexe qu’un simple oui ou non.