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jeudi 23 octobre 2025

Espèces envahissantes: Québec serre la vis


Trois des 31 plantes exotiques envahissantes ciblées par le projet de règlement : la berce du Caucase (gauche), la renouée du Japon (haut à droite) et le roseau commun (bas à droite).

Tout indique qu’il sera bientôt interdit de cultiver, et éventuellement de vendre des espèces végétales envahissantes au Québec. Le gouvernement a publié mercredi matin un projet de règlement qui, s’il est adopté, pourrait bannir la culture de 31 espèces de plantes, d’arbres et d’arbustes exotiques dès le 6 décembre prochain, et leur vente un an plus tard.

Les «espèces envahissantes» sont des organismes qui ne sont pas natifs du Québec, mais qui y ont été introduits par l’humain au fil du temps. Alors qu’une grande partie des espèces animales ou végétales qui n’ont pas évolué ici sont incapables de survivre, souvent parce qu’elles ne résistent pas à nos hivers, certaines y parviennent et peuvent s’implanter dans nos écosystèmes — c’est alors qu’on les dit «envahissantes».

Ces organismes font alors concurrence à des espèces indigènes qui ne sont pas toujours bien équipées pour lutter contre les nouveaux venus.

L’«introduction et [la] propagation [des espèces floristiques envahissantes], qu’elles soient volontaires ou accidentelles, peuvent perturber les milieux naturels et nuire à la faune et à la flore indigène. Les coûts liés au contrôle des [espèces envahissantes] et à l’atténuation de leurs impacts étant élevés et souvent récurrents, la prévention de leur introduction est la meilleure stratégie d’action face à cette problématique», a justifié le ministère de l’Environnement dans un communiqué.

La liste des 31 espèces qui seront interdites de culture et de vente comprend surtout des plantes et des arbustes, mais aussi quelques arbres et des plantes aquatiques vendues pour les bassins extérieurs. Certains noms sont déjà des «classiques» bien connus de la lutte contre les espèces envahissantes, comme la berce du Caucase, la renouée du Japon et le roseau commun, mais la plupart sont plus obscurs.

Plantes peu vendues

A priori, il ne semble pas que les nouvelles interdictions vont nuire beaucoup à l’industrie horticole québécoise, qui ne produisait déjà pas de grandes quantités de ces espèces-là.

«On a travaillé sur ce dossier-là avant la nouvelle règlementation, on avait fait des sondages auprès des producteurs et il est ressorti que ce ne sont pas des espèces largement disponibles», indique Chloé Fredette, conseillère scientifique chez Québec Vert, l’organisation qui représente l’industrie horticole de la province.

Plusieurs des espèces et cultivars prochainement interdits n’étaient tout simplement pas cultivés ici, ou alors très peu — par exemple, l’oléastre à ombelles, un arbuste originaire d’Asie, n’est offert que par deux producteurs au Québec, illustre Mme Fredette.

Un coup d’œil rapide que Le Soleil a jeté aux sites web de deux commerces horticoles le confirme : pratiquement aucune des plantes «interdites» ne se trouve dans les catalogues de la Ferme Bédard-Blouin, à Québec, et des Jardins Jasmin, à Montréal.

La seule exception trouvée par Le Soleil est l’élodée dense, une plante aquatique originaire d’Amérique du Sud qui est encore offerte par les Jardins Jasmin et par le site enracines.ca (mais en rupture de stock dans ce dernier cas).


22 octobre 2025 " L'info-lettre d'Héritage Laurentien"

 

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L'info-lettre d'Héritage Laurentien -- Édition du 22 octobre 2025

📢 Annonce

Nous sommes heureux de vous présenter la deuxième edition de notre infolettre, un outil conçu pour faciliter la circulation de l’information et renforcer nos liens internes.

Elle s’adresse à tous nos employés, administrateurs, partennaires et bénévoles, afin que chacun reste informé, impliqué et connecté à la vie de l’organisation.

🌱 Restons connectés, informés et mobilisés pour faire grandir notre organisation.

🌿 Bonne nouvelle pour Héritage Laurentien!

Notre projet de micro pavillon d’interprétation à l’entrée du parc des Rapides a été sélectionné dans le cadre de l’appel de projets LaSalle Vert Demain! 🎉

Grâce à cette subvention de 40 000 $, nous pourrons :

🌱 Créer un nouvel espace d’accueil et de découverte sur la faune et la flore locales;

💧 Intégrer des aménagements écoresponsables comme la récupération d’eau de pluie et le verdissement vertical;

🤝 Offrir des activités itinérantes pour rejoindre encore plus de citoyennes et citoyens;

🦋 Mettre en valeur la richesse naturelle et écologique du parc des Rapides.

Restez à l’affût — on vous en dévoile plus très bientôt! 💚

🌼 L’aménagement des Cageux fait peau neuve!
🌿 Notre équipe horticole du parc des Rapides est à l’œuvre pour transformer la section d’hémérocalles en un superbe jardin pour les pollinisateurs, inspiré du jardin situé à l’extérieur du parc.

🐝 Ce nouvel espace accueillera bientôt une grande diversité de plantes qui nourriront abeilles, papillons et autres visiteurs ailés!

🌸 Un kiosque sur place permet aux citoyens de récupérer les hémérocalles retirés et de participer à des échanges de semences — une belle occasion de verdir ensemble!
🎃 L’Halloween au parc des Rapides!

👗 Deux ateliers de confection de costumes ont eu lieu les 4 et 18 octobre, réunissant une trentaine de participants créatifs!

🔁 Le programme d’échange de costumes se poursuit jusqu’au 29 octobre, au rez-de-chaussée du CCCHL — apportez-en un, prenez-en un!

🎃 Un atelier de sculpture de citrouilles aura lieu le samedi 25 octobre, de 10 h à 15 h à la terrasse-serre du parc des Rapides

🎇 Dès 17 h 30 la même journé, promenade effrayante pour admirer les citrouilles illuminées dans le parc au crépuscule. Venez écouter des 👻 Histoires d’Halloween inspirées de notre écosystème local

🕸️ Une journée pour célébrer la créativité, la nature et l’esprit d’Halloween au parc des Rapides!

🪶 Les nichoirs à hirondelles noires se refont une beauté!

🏞️ 8 nichoirs installés au Parc des Rapides en 2020 avec Québec Oiseaux

🌦️ Exposés à des conditions météorologiques extrêmes, ils ont besoin d’entretien

💪 Grâce au soutien financier de l’arrondissement LaSalle, Héritage Laurentien réalisera un entretien majeur dans les prochains jours : Nettoyage profond, sablage et nouvelle peinture

🌿 Une belle action pour protégernos hirondelles et leur habitat!

🌱 L’éco-quartier en action

🌳 Distribution et plantation d’arbres :

Le 14 octobre, 15 arbres ont été distribués et plantés dans le cadre de l’édition d’automne du programme Un Arbre Pour Mon Quartier
 

🚲 Atelier de réparation de vélo :

Le 19 octobre, l’éco-quartier a animé un atelier à la bibliothèque L’Octogone.

6 groupes de citoyens de tous âges ont participé pour apprendre à réparer et entretenir leurs vélos.

💚 Des actions concrètes pour verdir le quartier et
encourager la mobilité durable!

jeudi 16 octobre 2025

Au coin de la 6e Avenue et de la rue de Verdun

 

Nouvelle murale « Les oiseaux » à Verdun

Les oiseaux pleurent des larmes magiques sur la Terre. Crédit photo - Evan Aglat-Clayman

Les oiseaux pleurent des larmes magiques sur la Terre. Crédit photo - Evan Aglat-Clayman

Au coin de la 6e Avenue et de la rue de Verdun, une cinquantaine de personnes ont assisté le 9 octobre dernier à l’inauguration de la murale « Les Oiseaux », en face de la cour de l’école primaire Notre-Dame-de-Lourdes. L’artiste, la bédéiste Catherine Ocelot, y était pour expliquer sa vision et parler de son expérience.

« Je crée toujours seule dans mon atelier, a partagé Mme Ocelot, et travailler en direct a été une expérience inusitée. Les gens passaient et nous posaient des questions alors qu’habituellement, mon travail est rendu public plusieurs mois après que je l’ai fini. »

Le projet lancé par Alexandre Skerlj, un père d’élèves de l’école primaire, a été présenté à MU MTL, un organisme qui transforme l’espace public montréalais en réalisant des murales. La majeure partie de ce projet a été financée par le programme d’art mural de Montréal. Le reste est venu de la Caisse Desjardins du quartier et d’une campagne de financement qui a attiré 71 donateurs et donatrices.

50 personnes sont venues à l'inauguration de la murale. Crédit photo - Evan Aglat-Clayman
50 personnes sont venues à l’inauguration de la murale. Crédit photo – Evan Aglat-Clayman

Plusieurs enfants de l’école sont venus assister à l’inauguration, ainsi que la directrice, Jenny Bédrine, qui a soutenu le projet dès le début en mai 2025. La murale a été peinte en septembre dernier afin que les enfants puissent en voir les progrès à partir de la cour d’école.

« Les oiseaux de la murale pleurent des larmes magiques sur la Terre » a expliqué Mme Ocelot en décrivant son oeuvre. L’artiste s’est inspirée de la vision des enfants lors d’ateliers effectués à l’école Notre-Dame-de-Lourdes au printemps dernier.

Le pharmacien Martin Caron, propriétaire du Jean-Coutu situé en face de l’école, a mis le mur à disposition. Il voulait non seulement embellir sa ville, mais diminuer la présence de graffitis. Il y aurait en effet une loi non écrite chez les « taggers » qui dicte de ne pas endommager les murales, les murs d’écoles ou d’hôpitaux.

La photo de couverture a été prise par Evan Aglat-Clayman le 9 octobre 2025.

Un incendie s'est déclaré, lundi le 6 octobre en fin d'après-midi, dans les quartiers d'Hiver du parc Angrignon.

 

  • Risques de sécurité : Un bâtiment vide est plus vulnérable aux incendies, aux dégâts des eaux, au vandalisme et aux effondrements, ce qui met en danger le voisinage.

Extrait: Les amis du parc Angrignon


Incendie aux quartiers d'Hiver
Un incendie s'est déclaré, lundi le 6 octobre en fin d'après-midi, dans les quartiers d'Hiver du parc Angrignon. Le bâtiment est désaffecté depuis près de 14 ans.

Pour le moment, aucune information n'a été transmise par l'arrondissement. Selon l'état des lieux, le feu semble avoir débuté dans le passage couvert.

La situation est regrettable, mais peu surprenante, considérant le manque de surveillance du parc.
Crédits photos : Bernard Hétu et François Arteau

jeudi 2 octobre 2025

Un nid de pygargues à tête blanche dans le refuge de l’Île-aux-Hérons

 


pygargue à tête blanche
Un pygargue à tête blanche sur le fleuve Saint-Laurent en 2017Photo: Jean-Marc Lacoste/Gracieuseté

Un couple de pygargues à tête blanche, anciennement appelé «aigle à tête blanche», a récemment été observé en train de construire un nid dans l’archipel de l’Île-aux-Hérons, à LaSalle. Avec les tentatives de nidification qui ont été rapportées dans le secteur ces dernières années, cet événement, qui reste assez rare à Montréal, est un bon signe du rétablissement de cette espèce vulnérable, croit un expert.

«Ce qu’on voit ces jours-ci, c’est un mâle et une femelle faire du transport de branches afin de construire un nid tout neuf, au sommet d’un arbre d’une île de l’archipel», explique Jean-Marc Lacoste, ornithologue amateur d’expérience, qui a rapporté l’événement.

nidification pygargue à tête blanche
Deux pygargues à tête blanche nichant au sommet d’un arbre, dans l’archipel de l’Île-aux-Hérons, à LaSalle, le 31 décembre 2021.

Le 13 décembre dernier, M. Lacoste avait d’abord aperçu un pygargue qui faisait des aller-retour entre les berges du fleuve et un site de nidification potentiel, en transportant des branches. Puis, le 31 décembre, l’ornithologue a observé le couple de rapaces trônant sur un nid construit au sommet d’un arbre sur une île des Sept-Sœurs, dans le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons.

Une tentative dans le secteur avait été observée en mars 2010 et avait malheureusement avorté à la suite de la disparition de l’un des deux oiseaux, raconte M. Lacoste. Une autre tentative non concluante aurait eu lieu l’an dernier.

«On va savoir fin-mars ou début-avril [au moment de la pondaison] si cet essai est fructueux, mais c’est sûr que nous allons suivre ça avec intérêt puisque c’est un événement très rare à Montréal», poursuit le membre d’Héritage Laurentien, un organisme qui œuvre dans l’éducation environnementale à LaSalle.

Une nidification hâtive

La ponte d’œufs ne signifiera toutefois pas que le tour est joué, rappelle Guy Fiztgerald, vétérinaire spécialisé en médecine des oiseaux de proie à l’Université de Montréal et membre de l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec.

«Je trouve ça étonnant que le nid soit construit en ce moment. C’est très tôt. Ça me donne l’impression que de nicher aussi hâtivement pourrait causer de mauvaises surprises aux parents.»

Si les œufs sont pondus prématurément, des facteurs météo comme un refroidissement draconien ou un manque d’accès à la nourriture pour le mâle pourvoyeur pourraient affecter le développement de l’embryon durant la couvaison, explique le spécialiste.

«Par contre, le fait que le nid soit sur une île qui est peu accessible, où les pygargues ont moins de chances de se sentir dérangés, pourrait augmenter les chances de succès. Ces oiseaux-là ont besoin d’une bulle assez grande.»

Un retour en force

L’expert se réjouit aussi que cette observation soit symptomatique d’un retour en force de l’espèce dans la province, après qu’elle a été désignée espèce vulnérable par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs en 2003.

Entre les années 1930 à 1970, l’oiseau national des États-Unis – l’emblématique Bald Eagle – a subi un déclin important dans l’est du continent américain, notamment à cause des pesticides organochlorés (dont l’infâme DDT) et leurs effets toxicologiques sur la reproduction de l’espèce.

«C’est heureux de voir que la population est en augmentation au Québec, même si on ne sait pas encore à combien d’individus s’élève une population saine», fait observer M. Fitzgerald.