mercredi 11 août 2021

Verdun

 

À la découverte de Verdun, quartier sur la rive du Saint-Laurent

Mark Hamilton

Cet article a été mis à jour le 21 juillet 2021.

Il suffit d’une balade dans les rues commerçantes de Verdun, un secteur situé au sud-ouest de la ville, pour constater à quel point le quartier, en bordure du Saint-Laurent, est vivant. Il faut dire que Verdun, fondée en 1671, est l’une des plus anciennes communes du Canada. Arrondissement montréalais depuis 2002, date à laquelle il a fusionné avec la métropole, l’endroit n’a néanmoins rien perdu de son charme.

Au fil de l’eau

L’histoire de Verdun est intimement liée à sa proximité avec le Saint-Laurent. Les espaces verts qui bordent ses rives ont d’ailleurs été aménagés afin de protéger le secteur des inondations. Durant leurs temps libres, les résidants du quartier aiment se détendre dans ces parcs, jouer au soccer, au football ou au base-ball dans leurs installations sportives ou encore faire du vélo sur la piste cyclable qui longe le fleuve. Le plus important site archéologique préhistorique de l’île de Montréal a été découvert sous les fondations de la Maison Nivard-De-Saint-Dizier. Comme quoi nous ne sommes pas les premiers à profiter de la vue à cet endroit !

En empruntant le pont Champlain, on arrive à L’Île-des-Sœurs, dans le même arrondissement, un secteur résidentiel arboré non loin du centre-ville, avec tout ce qu’il faut pour recharger ses batteries et trouver l’inspiration, dont de beaux parcs et des sentiers le long du fleuve, sans oublier le Strøm spa nordique.

Urbain et unique

À quelques pâtés de maisons seulement du Saint-Laurent, la zone commerçante de Verdun (grosso modo, à l’intersection des rues de l’Église et Wellington) est dotée de jolies boutiques et de nouveaux bistros, mais a conservé le caractère ouvrier qui lui confère encore sa personnalité.

À cette même intersection, les deux clochers de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ombragent le secteur à la belle saison, et l’église présente toute l’année des concerts et des événements dans son intérieur baroque. Elle peut être le point de départ d’une visite du quartier qui fera le bonheur des architectes et des férus d’architecture. On y trouve en effet une vaste palette de styles, des escaliers en spirale typiquement montréalais au modernisme de l’Auditorium de Verdun en passant par les quatre édifices de L’Île-des-Sœurs construits par le célèbre Mies Van der Rohe.

Les Verdunois aiment garder la forme. C’est pourquoi, près des serres municipales, sur les berges du Saint-Laurent, une grande piste de danse extérieure a été installée où s’essayer à la salsa, au tango et au country, entre autres. L’occasion rêvée de faire quelques steppettes avec des locaux! Envie de piquer une tête ? Le Natatorium est un petit bijou Art déco inauguré en 1940 dont le bassin extérieur peut accueillir 1500 nageurs (ce qui en a déjà fait la plus grande piscine publique du Canada). Et ce n’est pas un peu de neige qui va empêcher les résidents du quartier de se dégourdir les jambes! Un sentier de ski de fond de près de 20 km longeant le Saint-Laurent relie le parc Arthur-Therrien à un autre parc de l’arrondissement voisin de Lachine.

Verdun ? C’est à voir ! Avec une histoire riche et un présent bien vivant, le quartier vaut le déplacement. Voici quelques suggestions qui agrémenteront votre visite :


vendredi 6 août 2021

Zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité au Canada

Le programme des ZICO est une initiative de conservation internationale coordonnée par BirdLife International. Les co-partenaires canadiens du programme des ZICO sont Oiseaux Canada et Nature Canada.

Refuge d’oiseaux migrateurs de l’île aux Hérons LaSalle, Québec

Habitats:
forêt de feuillus (tempérée), rivière ou cours d'eau, marais d'eau douce, parc urbain ou jardin
Usages:
Conservation de la nature et recherche, Loisir et tourisme, Terrain urbain, industriel ou servant au transport
Menaces potencielles ou existantes:
dérangement des oiseaux, pollution industrielle, espèces introduites, loisir et tourisme
Catégorie: significative au niveau national: espèce(s) grégaire(s), concentrations d'échassiers
Status de protection: Refuge d'oiseaux migrateurs (fédéral), Zone d'intervention prioritaire (Québec)

Description du site
Le site est situé dans la section des rapides de Lachine, à l'intérieur du fleuve Saint-Laurent, au sud de la ville de LaSalle. Il comprend les îles au Diable, aux Chèvres, à Boquet, aux Hérons, Les Sept Soeurs ainsi que plusieurs îlots sans nom. Le site englobe également les eaux entourant les îles, une partie de la péninsule de Boquet, un barrage ainsi que l'île Rock (ou île aux Sternes) qui se trouve tout juste à l'extérieur des limites du refuge d'oiseaux migrateurs.

La végétation aquatique autour des îles se compose de myriophylles à épi, d'alismes plantain-d'eau, de potamots pectinés, de vallisnéries d'Amérique, d'hétéranthères litigieuses, de nymphées tubéreuses ou nénuphars blancs, de dentaires géantes et de scutellaires minimes. Sur les îles, le millepertuis pyramidal, le cornouiller et le sumac vinaigrier comptent parmi les plantes herbacées les plus communes. Le tilleul d'Amérique, l'orme d'Amérique et l'orme rouge sont, quant à eux, des espèces d'arbres typiques.

Les îles sont basses et ont un relief peu prononcé. Leur sol est composé de minces couches de dépôts morainiques couverts de dépôts alluviaux et comprend quelques affleurements rocheux. Le lit des cours d'eau est constitué de pierres et de graviers. Cette section du fleuve est peu profonde, à l'exception des deux dépressions de 13,5 m qui se trouvent près de l'île aux Hérons. Les eaux du site demeurent libres de glaces durant la plus grande partie de l'hiver.

Le site héberge 13 espèces de plantes menacées ou vulnérables au niveau provincial, dont la claytonie de Virginie, la floerkée fausse-proserpinie, le micocoulier occidental et le staphylier à trois folioles.

Oiseaux
Le site abrite un nombre significatif au niveau national de Bihoreaux gris, de Grandes Aigrettes et de Grands Hérons nicheurs. On y a ainsi établi qu'en moyenne 420 Bihoreaux gris nichaient à cet endroit chaque année (moyenne établie à partir des quatre recensements qui ont été effectués entre 1993 et 1999), un chiffre qui correspond probablement à plus de 10 % de la population canadienne pour cette espèce. On y a aussi rapporté 2 couples de Grandes Aigrettes en 1998, ce qui équivaut à 1 % de la population canadienne pour cette espèce. Quant à la colonie de Grands Hérons, elle s'est avérée beaucoup plus importante dans les années 90 qu'elle ne l'a été dans les années 70 et 80. La taille moyenne de cette colonie a été calculée à 338 nids à partir des données des cinq dernières années. Le plus grand décompte, qui a été effectué en 1999, rapportait 455 nids. Ces données représentent environ 1 % de la population canadienne de cette espèce (s.e. herodia), ce qui rencontre le seuil qui a été établi pour la catégorie des espèces grégaires au niveau national pour le programme des ZICO.

L'île aux Sternes accueille également un petit nombre de Sternes pierregarins et de Goélands à bec cerclé. Il est à noter que la sterne a réussi à nicher à cet endroit avec succès, mais pourrait être dérangée par l'arrivée des Goélands à bec cerclé provenant des îles de la Couvée. Entre 1982 et 1986, il a été observé qu'un ou deux couples de Mouettes pygmées avaient tenté de nicher à cet endroit, mais sans succès. Cet échec pourrait être expliqué par le fait que le secteur connaît des variations subites du niveau de l'eau.

Au cours de la migration automnale, le site héberge aussi régulièrement plusieurs espèces de sauvagine, dont le Garrot à oeil d'or, le Canard noir, le Canard colvert et la Sarcelle d'hiver. Il arrive aussi parfois qu'un petit nombre de Grèbes esclavons utilisent le secteur. Au printemps de 1977, jusqu'à 40 Garrots d'Islande ont aussi été aperçus à ce site, un chiffre qui dépasse le seuil continental qui a été établi pour cette espèce, mais des groupes de cette taille sont généralement inhabituels. Au cours de l'hiver, le site est également fréquenté par un bon nombre de Harles huppés comme le démontrent les 1500 individus qui ont été recensés en 1996. Les Canards colvert, d'Amérique, chipeau et noir nichent également à cet endroit.


Enjeux de conservation
Les activités nautiques effectuées dans le secteur peuvent jouer un rôle en ce qui concerne le dérangement des oiseaux et l'érosion des rives. Les personnes qui visitent les héronnières et les forts bruits provenant des secteurs urbains des environs peuvent également être responsables des fatalités qui surviennent chez les jeunes hérons. La compétition apportée par les plantes non indigènes s'avère aussi un problème à cet endroit.

Le site a reçu le statut de Refuge d'oiseaux migrateurs en 1937 afin d'assurer la protection de la colonie de Grands Hérons. Il fait également partie d'une Zone d'intervention prioritaire et a été classé comme une zone sensible pour les oiseaux migrateurs. Il figure également parmi les sites potentiels pour devenir une Réserve écologique.

Habitat du Poisson
Une variété de poissons dulcicoles et diadromes cohabitent dans les différents habitats de cette ZICO. On peut trouver entre 70 et 80 espèces au total (incluant les mentions historiques) dans le secteur. Plusieurs espèces, telles le grand brochet, la perchaude et la carpe fréquentent les herbiers aquatiques et les zones inondables pour la fraie, l'alevinage et l'alimentation. D'autres, comme le doré jaune, l'espèce d'eau douce ayant la plus grande importance économique au Canada, préfèrent plutôt frayer en eaux vives. Une particularité de ce secteur est la présence de salmonidés (truites brunes et arc-en-ciel, et saumons) introduits pour la pêche sportive. Les saumons sont introduits dans les Grands Lacs et quelques-uns dérivent jusqu'au fleuve où ils sont parfois capturés par des pêcheurs sportifs. Il y a également de petits ensemencements de truites brunes et arc-en-ciel dans les zones de courant (dans le fleuve) pour la pêche sportive.

Plusieurs pressions menacent la disponibilité des habitats du poisson : la création de remblais, l'artificialisation des rives, l'expansion résidentielle, commerciale et industrielle ainsi que le développement du réseau routier, tandis que les rejets agricoles, industriels et urbains détériorent la qualité de l'eau. Le dard de sable, entre autres, est très vulnérable à la pollution et figure maintenant sur la liste des espèces menacées. Parmi les autres espèces en péril fréquentant le site, on trouve l'esturgeon jaune, le fouille-roche gris, le méné d'herbe, l'anguille d'Amérique et des mentions historiques de chevalier cuivré, un poisson endémique du Canada désigné en voie de disparition. De plus, la présence d'espèces envahissantes, comme le gobie à taches noires, met en danger la dynamique naturelle des écosystèmes et la régulation du niveau de l'eau à partir des Grands Lacs présente des risques pour les habitats de reproduction de certaines espèces.

Principales espèces présentes :
Achigan à petite bouche
Alose savoureuse
Anguille d'Amérique
Carpe
Chevalier cuivré
Dard de sable
Doré jaune
Esturgeon jaune
Fouille-roche gris
Grand Brochet
Maskinongé
Méné d'herbe
Perchaude
Truite brune
Truite arc-en-ciel
Saumon
Flore
Le secteur est caractérisé par des eaux claires et alcalines ayant un débit lent. Ceci favorise le développement d'herbiers aquatiques qui peuvent couvrir jusqu'à 50 % des plans d'eaux. Les herbiers submergés sont dominés par la vallisnérie américaine et le myriophylle à épi, tandis que les marais émergents sont peuplés par les scirpes, les sagittaires et les quenouilles. Plusieurs espèces de canards s'alimentent dans ces milieux, dont les fuligules qui affectionnent particulièrement la vallisnérie américaine.

L'érosion des berges, que ce soit en raison des facteurs naturels (vents, cycles de gel et de dégel, absence de glace pour protéger les berges au printemps) ou humains (vagues provoquées par le passage des navires), menace les habitats riverains. Les variations du niveau d'eau dans le corridor fluvial influencent l'écologie des espèces végétales et animales qui y vivent. Une diminution importante et prolongée des périodes d'immersion des berges pourrait avoir des conséquences sur la flore en favorisant la croissance d'espèces végétales plus terrestres, à caractère arbustif et même arborescent. En outre, la propagation d'espèces envahissantes exerce des pressions considérables sur la flore indigène de ces habitats.

Principales espèces présentes :
Myriophylle à épi – espèce envahissante
Quenouille à feuille étroites
Quenouille à feuilles larges
Sagittaire dressée
Sagittaire latifoliée
Scirpe d'Amérique
Scirpe des étangs
Vallisnérie américaine


 














Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

 

Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages

Situé au sud de l’île de Montréal, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons occupe 631 hectares et englobe la majeure partie des rapides de Lachine. Ce refuge a été créé en 1937 pour protéger un lieu de nidification essentiel pour le grand héron.

Grand héron
Grand héron. Photo : Simon Pierre Barrette

La taille des colonies de hérons varie d’année en année. Malgré la protection que le refuge offre à l’espèce, la population de grands hérons a grandement fluctué au fil du temps. Ainsi, le nombre de nids occupés a été plus important dans les années 1990 qu’au cours des décennies 1970 et 1980. Depuis les années 2000, le nombre de nids actifs dénombrés pour cette espèce est à la baisse. Les bihoreaux gris sont aussi nombreux à nicher dans ce refuge. La grande aigrette utilise également les lieux pour nicher, mais en moins grand nombre.

Grand hérons

Grand héron. Photo : Benoît Audet

Le saviez-vous?

Quand il chasse, le grand héron se tient debout dans l’eau absolument immobile et attend qu’une proie alléchante se présente; alors, il frappe, et s’il a du succès, il essaie d’avaler tout rond sa proie.

Malgré son nom, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons sert aussi de lieu d’alimentation, de repos et de nidification à de nombreuses autres espèces d’oiseaux. Parmi les oiseaux connus pour y nicher, on compte :

  • le canard colvert
  • le canard d’Amérique
  • le canard chipeau
  • le canard noir
  • le carouge à épaulettes
  • la paruline jaune

Durant les périodes de migration, diverses espèces de sauvagine, comme le garrot à œil d’or, le canard noir, le canard colvert et la sarcelle d’hiver, sont aussi régulièrement observées dans le refuge. Le grèbe esclavon peut également être vu à l’occasion, et, durant l’hiver, un bon nombre de harles huppés fréquentent l’endroit.

Paysage

Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons comprend non seulement l’île aux Hérons, mais aussi un certain nombre d’îles et îlots des environs, dont l’île aux Chèvres, l’île au Diable de même que l’île à Boquet, laquelle longe la Voie maritime du Saint-Laurent. Le refuge comprend aussi les eaux baignant ces îles.

La végétation de ces îles basses est composée d’arbres, comme le tilleul d’Amérique, l’orme d’Amérique et l’orme rouge, ainsi que de plantes herbacées et d’arbustes, comme le millepertuis à grandes fleurs et le sumac vinaigrier. Certaines des îles abritent aussi quelques espèces végétales en péril, comme le noyer cendré et l’arisème dragon. Les eaux entourant ces masses terrestres renferment diverses plantes, notamment :

  • le myriophylle en épi
  • l’alisma commun (ou plantain d’eau commun)
  • le potamot pectiné
  • la vallisnérie d’Amérique
  • l’hétéranthère litigieuse
  • le nymphéa tubéreux (ou Nénuphar blanc)
  • la scutellaire minime

Carte du refuge

Carte montrant l’emplacement du ROM de l'Île aux Hérons
  • Description longue

Accès au refuge

Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui de l’Île-aux-Hérons, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment préserver l’état du refuge et veuillez lire les interdictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de protéger la faune qui y vit. N’oubliez pas que les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur les activités permises dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez consulter la section Gestion et activités du site Web. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-aux-Hérons, veuillez communiquer avec notre bureau régional.


Faits saillants concernant le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

Désignation de l’aire protégéeRefuge d’oiseaux migrateurs
Province ou territoireQuébec
Latitude/longitude45° 25' 00" N/73° 35' 00" O
Superficie631 hectares
Date de création (publication dans la Gazette du Canada)1937
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)Monument ou élément naturel (III) (disponible en anglais seulement)
Désignations supplémentairesZone importante pour la conservation des oiseaux du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons
Réserve naturelle en milieu privé (en partie)
Type d’habitat principalHerbiers submergés et arboraies
Espèces clés d’oiseauxGrand héron
Autres espècesOiseaux : Bihoreau grisgrande aigrettecanard noircanard d’Amériquecanard colvertcanard chipeaucarouge à épaulettesparuline jaunegarrot à œil d’or et sarcelle à ailes vertes
Plantes : Orme d'Amérique, myriophylle en épi, alisma commun (ou plantain d’eau commun), potamot pectiné, vallisnérie d'Amérique, hétéranthère litigieuse, nymphéa tubéreux (ou nénuphar blanc), eupatoire rugueuse, scutellaire minime, millepertuis à grandes fleurs, sumac vinaigrier
Espèces inscrites à la Loi sur les espèces en péril (LEP)Liste partielle :
Noyer cendré, arisème dragon
Organisme de gestionService canadien de la faune, Région du Québec