jeudi 16 mars 2023

Notre santé mentale et les oiseaux Par Michel Paul Côté

 

  

Extrait:


Les oiseaux ne cessent de nous procurer des moyens d’évasion qui amènent calme, joie, santé, humour, relaxation. Il suffit de sortir dehors.

Cette semaine, un sujet qui peut sembler curieux pour plusieurs d’entre vous. Mais c’est un sujet important, qui nous affecte tous directement ou indirectement un jour ou l’autre. Ami proche, membre de la famille, collègue de travail. On croise tous inévitablement un jour quelqu’un qui traverse une période difficile. Ça fait partie de la vie. Le lien avec les oiseaux ?

Les études scientifiques, qui se comptent par milliers, démontrent clairement que l’observation des oiseaux constitue un moyen exceptionnel pour maintenir un équilibre mental et émotionnel lors de temps difficiles. Les bénéfices se manifestent immédiatement, que l’on soit novice ou expert. Voici comment.

Les études démontrent 7 aspects de nos vies qui sont influencés positivement par l’activité qu’est l’observation des oiseaux.

Pleine conscience
1- Premièrement, l’observation favorise ce que les anglophones appellent le Mindfulness, traduit en français par ‘Pleine conscience’. Sans tomber dans les explications compliquées, disons que cela permet de réduire son stress, l’anxiété et la dépression. Une forme de méditation. Plus les gens voient d’oiseaux, plus l’impact positif est grand. J’ai moi-même toujours trouvé refuge du stress du monde des affaires par une petite tournée pour observer les oiseaux. Quelques minutes dans un parc urbain, dans une ville inconnue, petites jumelles en main, et l’impact était immédiat. On oublie tout, notre esprit suit les oiseaux, on fait le plein d’énergie positive.

Actif
2- Autre bénéfice, l’observation nous garde physiquement actif. Passer 20 minutes à marcher dans un parc, le long du fleuve, en forêt, tout cela est bon pour nous. Nul besoin de marcher 2 heures avec un lourd sac au dos. Le petit 20 minutes quotidien suffit pour nous garder actif. De toute façon, quand on observe les oiseaux, la notion de « petit 20 minutes » n’existe pas. C’est l’oiseau qui décide quand on va revenir à la maison.

En nature
3- On n’observe pas les oiseaux au centre d’achat. On côtoie la nature, et cela procure un effet apaisant. Il y a longtemps que le lien scientifique entre la nature et la réduction du stress fut prouvé. Un truc: fermez votre téléphone… Ainsi la nature pourra vous procurer la joie, l’émerveillement, la sérénité, et beaucoup de bien-être intérieur. Il est de plus démontré que la nature augmente et améliore la capacité de socialisation avec nos proches. Il est raisonnable de penser qu’un esprit plus détendu améliore l’écoute et la tolérance.

Vie sociale
4- L’observation des oiseaux augmente beaucoup notre vie sociale. Ça, c’est surprenant car, après tout, l’observation est une activité généralement individuelle, solitaire. Mais en y repensant, je réalise que la plupart de mes amitiés développées au cours des années sont le fruit d’une sortie d’observation. Une rencontre avec une personne que l’on croise et qui observe les goélands. On échange quelques mots. Après plusieurs rencontres fortuites, on jase un peu. Puis on jase un peu plus. Et on développe une complicité, une zone de confort, une amitié. Puis l’expérience se reproduit avec quelqu’un d’autre, puis un autre.


Émerveillement
5- Les oiseaux possèdent ce don de nous émerveiller, ce qui est assez rare dans notre société moderne. Nous sommes continuellement bombardé s par les réseaux sociaux, la télé, les journaux, de nouvelles qui tentent de capter notre attention. On en devient presque immunisé. Plus rien ne nous surprend, plus rien ne nous émeut. Mais le spectacle d’un couple d’hirondelles nourrissant ses oisillons nous fascine, nous émerveille. Et l’impact de l’observation d’une mésange à tête noire qui accepte des graines de tournesol de la main d’un enfant de 3 ans nous chavire pour longtemps. Allez comprendre pourquoi.

Cerveau stimulé
6- L’observation des oiseaux nous stimule intellectuellement. Éventuellement, on voudra savoir où est rendu notre merlebleu qu’on a observé tout l’été ? Quand reviendra-t-il? Et ce pic qui vient toujours dans la cour arrière du voisin, comment faire pour qu’il vienne aussi chez moi? On questionne, on consulte Internet, on achète un guide. Bref, on est cuit, on est accro, on est stimulé.

Sourire
7- Finalement, les oiseaux nous font sourire, voire même rire parfois. Quiconque a observé des colibris qui semblent jouer à cache-cache en tentant de protéger 3 abreuvoirs à la fois, sait très bien de quoi je parle. Et rire, c’est la santé…

Drôle de chronique ? Peut-être pas tant que ça après tout! On a tous besoin d’un petit remontant parfois. Si ce n’est pas nous, c’est une connaissance. Parfois, nul besoin de tenter de prendre un rendez-vous sur Clic Santé pour trouver de l’aide, ou d’aller consulter le pharmacien. Les oiseaux et la nature, juste derrière la porte, ne demandent qu’à nous aider. Bonnes observations.



vendredi 10 mars 2023

L’engoulevent bois-pourri, un oiseau menacé dans la mire du CRECQ ******** Le Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec *

 

 Par: Le Courrier Sud


Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) se mobilise actuellement pour la conservation de l’engoulevent bois-pourri, un oiseau menacé en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada. 

L’engoulevent bois-pourri est un oiseau nocturne qui connait un fort déclin, entre autres, à cause de la diminution marquée des populations d’insectes. La perte de milieux humides et l’utilisation des pesticides en sont principalement la cause. Cette espèce fait également face à la perte et à la dégradation de son habitat, en plus d’être très susceptible à la prédation étant donné que sa nidification se fait exclusivement au sol. 

« Tous ces facteurs font en sorte que la conservation de l’habitat de l’engoulevent bois-pourri est prioritaire, explique Rébecca Matte, chargée du projet espèces en périls au CRECQ. Nous sommes à sa recherche sur l’ensemble du territoire du Centre-du-Québec et on souhaite solliciter l’aide des citoyens qui l’auraient aperçu ou entendu lors des précédentes saisons estivales. L’aide de la population nous est extrêmement utile pour bien identifier les habitats que l’espèce utilise pour nicher et s’alimenter. » 

« Les propriétaires de terrains privés où sera identifié l’habitat de l’engoulevent bois-pourri auront l’opportunité de recevoir un accompagnement personnalisé et gratuit de la part de l’équipe du CRECQ. Notre organisation environnementale a su développer au fil du temps une approche de conservation volontaire qui place les propriétaires au centre de la démarche », indique Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. 

Comment le reconnaitre? 

Durant l’été, l’engoulevent bois-pourri vient nicher dans les secteurs forestiers du Centre-du-Québec. Son plumage brun et gris, aux allures de bois pourri, lui permet de se camoufler facilement dans la forêt. Cet oiseau peu commun est rarement vu, mais souvent entendu. Il est l’un des seuls oiseaux à chanter la nuit et son chant particulier, s’apparentant à « ouîp-pour-ouîl » est facilement reconnaissable. 

Il s’agit d’un oiseau nocturne qui se nourrit d’insectes volants. Il a besoin d’une mosaïque d’habitats particulière pour subvenir à ses différents besoins. Pour la nidification, l’engoulevent bois-pourri recherche surtout de jeunes forêts ou des forêts clairsemées. Pour l’alimentation, l’engoulevent a plutôt besoin de milieux ouverts, comme des milieux humides ouverts ou arbustifs, des champs agricoles ou tout autre milieu non boisé, mais où des perchoirs sont disponibles, puisqu’il détecte ses proies à partir d’un perchoir. 

Vous pensez avoir entendu l’engoulevent bois-pourri? 

En vue de la poursuite du projet en 2023, le CRECQ est à la recherche de mentions d’écoute de l’oiseau durant les nuits estivales au Centre-du-Québec. Les personnes qui pensent avoir entendu l’engoulevent bois-pourri peuvent communiquer av

dimanche 5 mars 2023

La pollution plastique rend les oiseaux malades de la « plasticose »

 Environnement

Par Le HuffPost

De nouvelles recherches montrent désormais que des oiseaux de mer souffrent d’une maladie induite par le plastique, la « plasticose ».
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De nouvelles recherches montrent désormais que des oiseaux de mer souffrent d’une maladie induite par le plastique, la « plasticose ».

SCIENCE - Le plastique rend les oiseaux marins malades. Des chercheurs ont découvert des cas de fibroses digestives causés par l’ingestion de déchets plastique chez de jeunes puffins à pieds pâles en Australie. C’est la première qu’une telle maladie, appelée « plasticose », est identifiée chez des animaux sauvages, rapportent les auteurs dans une étude publiée dimanche 26 février dans la revue scientifique Journal of Hazardous Materials.

Concrètement, les chercheurs ont étudié les puffins à pieds pâles de l’île australienne de Lord Howe, petit bout de terre perdu entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande apprécié des scientifiques pour son isolement qui permet des études non biasées par des paramètres extérieurs, afin d’examiner la relation entre les niveaux de plastique ingéré et l’organe proventriculaire, la première partie de l’estomac d’un oiseau.

Leurs résultats ont démontré que les bouts de plastiques avalés par les oiseaux provoquent des cicatrices sur le tube digestif de l’animal. Ces entailles se résorbent très difficilement et finissent par déformer l’estomac, ce qui a des répercussions sur la croissance, la digestion et la survie de l’animal.

D’autres espèces pourraient être touchées

Les autres matériaux trouvés dans l’estomac des oiseaux, comme les pierres ponce, n’ont pas causé les mêmes problèmes, ce qui a conduit les scientifiques à parler d’une maladie spécifiquement causée par le plastique. « Si ces oiseaux semblent en bonne santé à l’extérieur, ils ne se portent pas bien à l’intérieur », a alerté le docteur Alex Bond, coauteur de l’étude et conservateur principal en charge des oiseaux au Museum national de Londres.

Les chercheurs sont d’autant plus inquiets que cette maladie touche des oiseaux « à des âges très différents », même les plus jeunes. « Les poussins sont nourris de cette pollution plastique par des parents qui la ramènent accidentellement dans leur nourriture », écrivent encore les scientifiques de cette étude.

S’il s’agit du premier cas de fibrose repéré sur un animal sauvage, l’étude met en garde que la « plasticose » pourrait être bien plus répandue et toucher de nombreux oiseaux dans d’autres régions du monde. « Elle pourrait même avoir des répercussions sur la santé humaine », d’après les chercheurs du Museum national de Londres.