Bâtiments patrimoniaux, anciennes casernes, bâtisses délabrées... la Ville de Montréal possède 78 bâtiments vacants, dont certains sont tellement vétustes qu’il en coûterait moins cher de les reconstruire que de les remettre en état.
«Ça montre qu’on n’est pas fort sur l’entretien à Montréal et dans la société en général. C’est un reality check», laisse tomber Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal
Il se désole de voir que des bâtiments patrimoniaux restent inoccupés depuis des années et tombent en ruines.
C’est le cas de l’ex-incinérateur Dickson, témoin de l’essor industriel de la métropole, qui est vétuste à 104%, selon la liste la plus récente des bâtiments vacants de la Ville obtenue par Le Journal.
Pour 26 bâtiments, en majorité des acquisitions récentes, l’évaluation n’a pas encore été faite. Mais l’état des 52 autres n’est pas glorieux. Presque tous sont vétustes à plus de 30%; les deux tiers, à plus de 60%, et 13, à plus de 100%.
Critique
«À partir de 30%, c’est critique», tranche Jean-Pascal Foucault, qui a créé l’indice de vétusté physique il y a 25 ans pour évaluer l’état de dégradation des bâtiments en France et au Québec.
L’ingénieur et professeur et à l’Université de technologie de Compiègne, en France, explique que plus l’indice du bâtiment est élevé, plus les coûts de rénovation sont exponentiels.
«Quand on arrive autour de 60%, on est presque dans la logique de démolir et de reconstruire. On est rendus dans la contagion des problèmes», explique l’expert de gestion des actifs.
Les conserver et leur trouver un nouvel usage est un processus parsemé d’embûches, témoigne Ron Rayside, architecte fondateur chez Rayside Labossière, qui a notamment signé le Chic Resto Pop dans une ancienne église d’Hochelaga-Maisonneuve et le Refuge des Jeunes dans un ancien sauna du centre-ville.
«C’est long, boucler les projets, surtout quand il y a une valeur patrimoniale. Il faudrait adapter la réglementation aux immeubles existants, car elle est en grande partie pensée pour la construction neuve. Ça fait exploser les coûts», explique l’architecte.
«À partir de 30%, c’est critique», tranche Jean-Pascal Foucault, qui a créé l’indice de vétusté physique il y a 25 ans pour évaluer l’état de dégradation des bâtiments en France et au Québec.
L’ingénieur et professeur et à l’Université de technologie de Compiègne, en France, explique que plus l’indice du bâtiment est élevé, plus les coûts de rénovation sont exponentiels.
«Quand on arrive autour de 60%, on est presque dans la logique de démolir et de reconstruire. On est rendus dans la contagion des problèmes», explique l’expert de gestion des actifs.
Les conserver et leur trouver un nouvel usage est un processus parsemé d’embûches, témoigne Ron Rayside, architecte fondateur chez Rayside Labossière, qui a notamment signé le Chic Resto Pop dans une ancienne église d’Hochelaga-Maisonneuve et le Refuge des Jeunes dans un ancien sauna du centre-ville.
«C’est long, boucler les projets, surtout quand il y a une valeur patrimoniale. Il faudrait adapter la réglementation aux immeubles existants, car elle est en grande partie pensée pour la construction neuve. Ça fait exploser les coûts», explique l’architecte.