dimanche 29 mars 2020

Et si on prenait le temps d’observer les oiseaux ?


Par Adam McCulloch - The Guardian-Londres 29/03/2020

La nature en ville - 25 mars 2020
Épervier de Cooper


À la recherche d’un passe-temps intelligent et apaisant pendant le confinement ? L’ornithologie en amateur est faite pour vous. Une fenêtre et un peu d’attention suffisent pour s’y mettre, assure ce journaliste britannique.

Quand je l’ai aperçu, le faucon — était-ce un pèlerin ou un hobereau ? — planait en altitude. Sa silhouette se découpait sur le ciel aveuglant de cette fin d’après-midi estivale. Derrière moi, des petits oiseaux gazouillaient, insouciants, dans leur taillis favori. Le faucon est descendu et a disparu.
Je me demandais où il était passé, quand j’ai senti un mouvement là où il n’aurait pas dû y en avoir et soudain, pendant une fraction de seconde, je me suis retrouvé face à face avec un hobereau lancé à pleine vitesse. Il fonçait sur les moineaux qui ne se doutaient de rien derrière moi. Le souffle de son passage a balayé mon oreille et j’ai croisé la féroce intensité de son regard jaune. Puis il m’a dépassé, a survolé le buisson et plongé au-delà, alors qu’une dizaine de petits oiseaux s’égaillaient.
Cette scène n’a pas eu lieu dans une réserve de la Société royale de protection des oiseaux. Mais juste devant chez moi [durant l’été], à Catford, dans le sud-est de Londres, alors que je rentrais de Tesco [une chaîne de supermarchés] à vélo. Preuve que toute une vie sauvage fascinante se déploie sur le pas de votre porte.
Voilà à quoi tant les curieux que les ornithologues amateurs vont s’accrocher alors que la nation entre en confinement pour les semaines qui viennent. Après tout, tout le monde n’est pas obligé d’apprécier le yoga sur Zoom [du nom d’une application de visioconférence].

Une tendance venue d’Italie

Certains d’entre nous ont toujours scruté le ciel au-dessus de nos maisons et nos jardins, mais avec la crise du Covid-19, cette activité s’est en quelque sorte métamorphosée en mouvement, un mouvement lancé par Matteo Toller, un habitant de la ville d’Udine, dans le nord-est de l’Italie, qui a récemment lancé sur Twitter le hashtag #BWKM0 (pour “birdwatching at zero km”, autrement dit, “observer les oiseaux de chez soi”).
Le but : aider les gens à consigner leurs observations, partager leurs connaissances et se montrer solidaires alors que le pays est condamné à l’isolement. Au début du mois, Matteo lui-même a observé

https://www.courrierinternational.com/article/evasion-et-si-prenait-le-temps-dobserver-les-oiseaux

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