Notre maison perd la vie qu’elle héberge (toujours plus, toujours plus vite) et nous regardons ailleurs (encore et toujours) – pour paraphraser Jacques Chirac au sommet de la Terre de 2002. L’ONG WWF publie ce jeudi son dernier rapport «Planète vivante» sur l’état de la biodiversité mondiale. Sans surprise, celui-ci est terrifiant. Pire, la tendance insensée déjà pointée par les derniers rapports, datant de 20182016 et 2014, s’aggrave. Cette année, l’«indice planète vivante» (IPV, calculé par la Société zoologique de Londres à partir de données scientifiques collectées sur 21 000 populations appartenant à plus de 4 000 espèces de vertébrés), montre qu’entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés sauvages (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont chuté de 68% au niveau mondial. Ce chiffre était de 60% en 2018 et de 58% en 2016.