vendredi 26 mars 2021

Roselin familier



La compagnie agréable du roselin familier



Le roselin familier porte bien son nom en raison de sa proximité avec les humains. Cet oiseau à la tête rouge surmontant un ventre blanc aux raies brunes fréquente à longueur d’année les mangeoires et les arbres fruitiers de nos cours et de nos jardins.

D’une taille équivalente à la mésange à tête noire, le roselin familier affiche également une poitrine rouge, un dos brun et un bec blanchâtre.

Pour sa part, la femelle présente une allure brunâtre, sans motifs rougeâtres.

Le bec court de forme conique est puissant, ce qui permet à l’oiseau d’ouvrir aisément les graines fournies aux mangeoires.

Aux postes d’alimentation de nos cours, il mange abondamment du chardon et du tournesol noir, sans dédaigner le millet et le colza.

Notre petit oiseau se démarque aussi par son chant agréable. Tout au long du jour, il lance une série de notes harmonieuses, un gazouillis continu d’une durée de plus de cinq secondes qui ravit toute personne sensible à la nature.

Au plan historique, le roselin familier s’avère une espèce récente du répertoire de la faune ailée québécoise. Il a été observé pour la première fois en 1976 en Montérégie alors que le premier nid a été découvert en 1983 à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal.

L’espèce a connu ensuite une expansion fulgurante en s’établissant, au cours d’une période de 10 ans, dans plusieurs régions du sud de la province, dont Laval et les Basses-Laurentides.

Dans notre région, il fréquente le Parc du Domaine-Vert ainsi que plusieurs autres endroits tels les parcs de banlieue, les fermes, les jardins et les cours des habitations.

L’origine du roselin familier émane de la partie sud-ouest des États‑Unis. Dans les années 1930, plusieurs oiseaux de cette région ont été capturés et mis en cage de manière illégale par des oiseleurs pour ensuite être relâchés au début des années 1940 dans la région de New York.

Doué d’un grand sens de l’adaptation, le roselin familier a peuplé par la suite le nord‑est des États‑Unis et le sud du Canada.

Soulignons que l’oiseau prend racine dans ses nouveaux territoires et n’effectue pas de migration.

La fécondité de l’espèce a aussi contribué à son expansion. L’oiseau niche deux ou trois fois par an, à raison de cinq œufs par couvée. Dans la région de Montréal, une femelle a déjà effectué quatre couvées en un an, un fait digne de mention selon l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec.

Le roselin familier livre, depuis une trentaine d’années, une forte concurrence au moineau domestique, tellement que la population de ce dernier est en baisse dans plusieurs régions du Québec et de l’Ontario.

Similitude avec le roselin pourpré

L’avifaune du Québec comprend aussi le roselin pourpré, un oiseau de la même taille qui ressemble, à première vue, au roselin familier. Il présente la même silhouette tout en étalant un plumage un peu différent avec une coloration rouge framboise à la poitrine et à la tête.

Ce cousin visite également les mangeoires remplies de graines de chardon ou de tournesol.

Cet oiseau spectaculaire rayonne davantage dans les forêts de conifères ou mixtes. Il habite diverses zones des Basses-Laurentides, mais il est plus abondant dans les Hautes-Laurentides.

Bien qu’on peut l’observer parfois en petit nombre en hiver, le roselin pourpré migre en automne vers le sud des États‑Unis pour revenir enjoliver notre paysage dès le mois d’avril.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire