vendredi 6 août 2021

Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

 

Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages

Situé au sud de l’île de Montréal, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons occupe 631 hectares et englobe la majeure partie des rapides de Lachine. Ce refuge a été créé en 1937 pour protéger un lieu de nidification essentiel pour le grand héron.

Grand héron
Grand héron. Photo : Simon Pierre Barrette

La taille des colonies de hérons varie d’année en année. Malgré la protection que le refuge offre à l’espèce, la population de grands hérons a grandement fluctué au fil du temps. Ainsi, le nombre de nids occupés a été plus important dans les années 1990 qu’au cours des décennies 1970 et 1980. Depuis les années 2000, le nombre de nids actifs dénombrés pour cette espèce est à la baisse. Les bihoreaux gris sont aussi nombreux à nicher dans ce refuge. La grande aigrette utilise également les lieux pour nicher, mais en moins grand nombre.

Grand hérons

Grand héron. Photo : Benoît Audet

Le saviez-vous?

Quand il chasse, le grand héron se tient debout dans l’eau absolument immobile et attend qu’une proie alléchante se présente; alors, il frappe, et s’il a du succès, il essaie d’avaler tout rond sa proie.

Malgré son nom, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons sert aussi de lieu d’alimentation, de repos et de nidification à de nombreuses autres espèces d’oiseaux. Parmi les oiseaux connus pour y nicher, on compte :

  • le canard colvert
  • le canard d’Amérique
  • le canard chipeau
  • le canard noir
  • le carouge à épaulettes
  • la paruline jaune

Durant les périodes de migration, diverses espèces de sauvagine, comme le garrot à œil d’or, le canard noir, le canard colvert et la sarcelle d’hiver, sont aussi régulièrement observées dans le refuge. Le grèbe esclavon peut également être vu à l’occasion, et, durant l’hiver, un bon nombre de harles huppés fréquentent l’endroit.

Paysage

Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons comprend non seulement l’île aux Hérons, mais aussi un certain nombre d’îles et îlots des environs, dont l’île aux Chèvres, l’île au Diable de même que l’île à Boquet, laquelle longe la Voie maritime du Saint-Laurent. Le refuge comprend aussi les eaux baignant ces îles.

La végétation de ces îles basses est composée d’arbres, comme le tilleul d’Amérique, l’orme d’Amérique et l’orme rouge, ainsi que de plantes herbacées et d’arbustes, comme le millepertuis à grandes fleurs et le sumac vinaigrier. Certaines des îles abritent aussi quelques espèces végétales en péril, comme le noyer cendré et l’arisème dragon. Les eaux entourant ces masses terrestres renferment diverses plantes, notamment :

  • le myriophylle en épi
  • l’alisma commun (ou plantain d’eau commun)
  • le potamot pectiné
  • la vallisnérie d’Amérique
  • l’hétéranthère litigieuse
  • le nymphéa tubéreux (ou Nénuphar blanc)
  • la scutellaire minime

Carte du refuge

Carte montrant l’emplacement du ROM de l'Île aux Hérons
  • Description longue

Accès au refuge

Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui de l’Île-aux-Hérons, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment préserver l’état du refuge et veuillez lire les interdictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de protéger la faune qui y vit. N’oubliez pas que les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur les activités permises dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez consulter la section Gestion et activités du site Web. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-aux-Hérons, veuillez communiquer avec notre bureau régional.


Faits saillants concernant le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons

Désignation de l’aire protégéeRefuge d’oiseaux migrateurs
Province ou territoireQuébec
Latitude/longitude45° 25' 00" N/73° 35' 00" O
Superficie631 hectares
Date de création (publication dans la Gazette du Canada)1937
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)Monument ou élément naturel (III) (disponible en anglais seulement)
Désignations supplémentairesZone importante pour la conservation des oiseaux du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons
Réserve naturelle en milieu privé (en partie)
Type d’habitat principalHerbiers submergés et arboraies
Espèces clés d’oiseauxGrand héron
Autres espècesOiseaux : Bihoreau grisgrande aigrettecanard noircanard d’Amériquecanard colvertcanard chipeaucarouge à épaulettesparuline jaunegarrot à œil d’or et sarcelle à ailes vertes
Plantes : Orme d'Amérique, myriophylle en épi, alisma commun (ou plantain d’eau commun), potamot pectiné, vallisnérie d'Amérique, hétéranthère litigieuse, nymphéa tubéreux (ou nénuphar blanc), eupatoire rugueuse, scutellaire minime, millepertuis à grandes fleurs, sumac vinaigrier
Espèces inscrites à la Loi sur les espèces en péril (LEP)Liste partielle :
Noyer cendré, arisème dragon
Organisme de gestionService canadien de la faune, Région du Québec

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