lundi 13 février 2023

Informations - Parc des Rapides -

Confirmation 11 octobre 2022 Pygargue à tête blanche

dans le refuge d'oiseaux migrateurs de l'île aux Hérons


Jean-Marc Lacoste : Crédit photo Robert Lussier



Le Métro par Félix Hurtubise 
 Un nid de pygargues à tête blanche dans le refuge de l’Île-aux-Hérons 


Un couple de pygargues à tête blanche, anciennement appelé «aigle à tête blanche», a récemment été observé en train de construire un nid dans l’archipel de l’Île-aux-Hérons, à LaSalle. Avec les tentatives de nidification qui ont été rapportées dans le secteur ces dernières années, cet événement, qui reste assez rare à Montréal, est un bon signe du rétablissement de cette espèce vulnérable, croit un expert. «Ce qu’on voit ces jours-ci, c’est un mâle et une femelle faire du transport de branches afin de construire un nid tout neuf, au sommet d’un arbre d’une île de l’archipel», explique Jean-Marc Lacoste, ornithologue amateur d’expérience, qui a rapporté l’événement. Une tentative dans le secteur avait été observée en mars 2010 et avait malheureusement avorté à la suite de la disparition de l’un des deux oiseaux, raconte M. Lacoste. Une autre tentative non concluante aurait eu lieu l’an dernier. «On va savoir fin-mars ou début-avril [au moment de la pondaison] si cet essai est fructueux, mais c’est sûr que nous allons suivre ça avec intérêt puisque c’est un événement très rare à Montréal», poursuit le membre d’Héritage Laurentien, un organisme qui œuvre dans l’éducation environnementale à LaSalle. Une nidification hâtive La ponte d’œufs ne signifiera toutefois pas que le tour est joué, rappelle Guy Fiztgerald, vétérinaire spécialisé en médecine des oiseaux de proie à l’Université de Montréal et membre de l’Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec. «Je trouve ça étonnant que le nid soit construit en ce moment. C’est très tôt. Ça me donne l’impression que de nicher aussi hâtivement pourrait causer de mauvaises surprises aux parents.» Si les œufs sont pondus prématurément, des facteurs météo comme un refroidissement draconien ou un manque d’accès à la nourriture pour le mâle pourvoyeur pourraient affecter le développement de l’embryon durant la couvaison, explique le spécialiste. «Par contre, le fait que le nid soit sur une île qui est peu accessible, où les pygargues ont moins de chances de se sentir dérangés, pourrait augmenter les chances de succès. Ces oiseaux-là ont besoin d’une bulle assez grande.» 

Le Devoir par Alexandre Shields 
À la rencontre des oiseaux d’hiver  


La région de Montréal offre un large éventail de possibilités pour l’observation de la faune, et notamment des oiseaux, y compris en période hivernale. Alors que la pandémie s’étire et pèse de plus en plus sur le moral des citoyens, certains estiment que l’occasion est belle pour prendre le temps de découvrir cette diversité biologique accessible en milieu urbain. Ornithologue chevronné et bien connu du sud-ouest de Montréal, Jean-Marc Lacoste a publié récemment une vidéo qu’il a filmée à la mi-décembre dans le secteur du parc des Rapides, à Lachine. On peut y voir un couple de pygargues à tête blanche en train de construire un nid, une observation rarissime dans la région pour cette espèce considérée comme « vulnérable » au Québec. Selon lui, la présence de cet impressionnant oiseau de proie témoigne surtout de l’importante diversité d’espèces qu’il observe tout au long de l’année, y compris en hiver, dans tout ce secteur situé sur le cours du fleuve Saint-Laurent, du parc des Rapides au parc O’Reilly, à Verdun. « Les gens sont surpris d’apprendre qu’il y a des aigles. On peut même les voir chasser. Mais il y a aussi plusieurs autres espèces. Il y a beaucoup de canards, notamment dans le secteur des rapides de Lachine. Un ornithologue me disait souvent qu’on voit plus de canards l’hiver que l’été. Hier, j’ai vu plus d’une soixantaine de garrots à œil d’or en vol. Il y avait aussi des fuligules, des grands harles et des harles couronnés », explique M. Lacoste. Uniquement depuis le début du mois de janvier 2022, le décompte des observateurs de la faune aviaire fait état d’au moins 26 espèces d’oiseaux identifiées dans le parc des Rapides et de 29 espèces au parc O’Reilly. Et encore, ces identifications ne couvrent qu’une très petite partie du spectre des espèces qu’on peut observer tout au long de l’année. Pour le seul parc des Rapides, M. Lacoste évalue qu’on peut y voir, sur l’ensemble de l’année, entre 120 et 140 espèces d’oiseaux. 

Journal Métro par Oona Barrett 
Une découverte hors du commun 



En décembre dernier, à plus de 600 mètres de la côte, Jean-Marc Lacoste avait observé un couple de pygargues à tête blanche, aussi appelés «aigles à tête blanche» formant un nid sur l’île aux Hérons, à LaSalle. Après avoir observé tous les jours les nouveaux arrivants, Jean-Marc Lacoste a le privilège d’assister à l’accouplement. Selon ses calculs, la naissance des oisillons était prévue pour la mi-avril. Ces calculs se sont révélés bons. Cette naissance est une première à Montréal, en effet, deux autres couples avaient tenté ces dernières années, mais l’opération s’était révélée sans succès. Il ne reste plus qu’à espérer que les oisillons seront assez forts pour survivre aux premiers mois de leur vie afin d’atteindre leur taille optimale. 
Entre Verdun et LaSalle, hiver comme été, Jean-Marc Lacoste arpente la nature du quartier à la recherche d’oiseaux. 
À l’aide de son appareil Canon, de son télescope et d’un peu de patience, l’amoureux des oiseaux admire des centaines d’espèces, dont de grands hérons, des aigrettes, des carouges et beaucoup d’autres.

Nouvelle d'ici par Céline Belzile 
 Le Grand-Héron ? Un emblème, mais aussi une sentinelle du Saint-Laurent ! 

La héronnière de l’Île-aux-Hérons : le coeur du refuge d’oiseaux migrateurs Au cœur des rapides de Lachine se situe la héronnière de l’Île-aux-Hérons, la deuxième plus grande colonie de ces oiseaux au Québec. Une héronnière connue depuis plus de 80 ans ! C’est en 1937 que le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons fut créé par le gouvernement fédéral pour protéger ce lieu de nidification essentiel pour le grand héron. Ce refuge d’oiseaux migrateurs est constitué de plusieurs îlots des environs : l’Île-aux-Chèvres, l’Île-au-Diable l’Île-à-Boquet qui longe la Voie maritime du Saint-Laurent. Le refuge comprend aussi les eaux baignant ces îles. Feux d’artifice, motomarines et même cerfs de Virginie : des voisins problématiques Ornithologue et photographe passionné de Verdun, Jean-Marc Lacoste a aussi observé certains changements au fil des ans. « Il y a eu plusieurs sources de dérangement selon les moments et les époques », explique celui qui est aussi l’auteur de notre rubrique Oiseaux d’Ici.

La Presse par Stéphanie Morin 
Redécouvrir Montréal 

Été comme hiver, il arpente le territoire pour observer la faune ailée. On peut le voir avec, au cou, l’appareil photo Canon qui a remplacé ses vieilles lunettes d’approche. Ses lieux de prédilection ? Le parc des Rapides, le parc Angrignon et le parc George-O’Reilly, le long des berges de Verdun. Chacun abrite des espèces différentes qui passent pour se nourrir, pondre leurs œufs, élever leurs oisillons… Plusieurs fois par année, Jean-Marc Lacoste fait des conférences dans des écoles primaires ou des camps de jour pour faire découvrir cette nature urbaine aux enfants. Il a toujours dans ses poches des petites photos d’oiseaux plastifiées qu’il distribue à la ronde. « Les élèves les échangent comme des cartes de hockey ! » Un grand héron contre un petit-duc maculé ? Un garrot à œil d’or contre un tyran tritri ? « Souvent, les enfants ont vu des vidéos d’oiseaux que j’ai faites et quand j’arrive en classe, ils me demandent des autographes ! » Il animait aussi jusqu’à tout récemment des capsules sur les oiseaux à la radio communautaire CKVL. ur la passerelle qui mène à l’ancien barrage d’Hydro-Québec, un couple l’arrête : saurait-il où se trouvent les petits canetons qui étaient dans le secteur la veille encore ? Plus loin, Jean-Marc Lacoste montre un grand héron caché dans les hautes herbes à une petite famille, avant de donner deux de ses célèbres cartes d’oiseaux aux enfants. Qui sait, l’homme a peut-être donné naissance à des vocations ornithologiques avec ses cartes magiques ? « Je suis un amateur. Je fais tout ça bénévolement, juste pour le plaisir. D’ailleurs, les enfants me font découvrir des choses. Un jour, un enfant d’un camp de jour nous a montré un nid de geais bleus avec les oisillons dedans. Je n’avais jamais vu ça ! Il faut dire que j’ai l’émerveillement facile. » 

 

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