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mardi 29 décembre 2020

Sur les berges du Saint-Laurent entre LaSalle et Verdun

 

Retransmission: Jean-Marc Lacoste - Bénévole Héritage Laurentien

Mon message du 3 mai 2020
« Ceux que nous avons aimés et que nous avons perdus ne sont plus où ils étaient, mais ils sont toujours et partout où nous sommes. Cela s'appelle d'un beau mot plein de poésie et de tendresse : le souvenir. » 
Doris Lussier

La magie de Mamie Diane

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Diane Lachapelle – dite Mamie Diane

Mardi 15 décembre, les élèves de maternelle de Marie-Josée Larivière ont eu de la visite – un mot rarement utilisé cette année. Mamie Diane, la mère de leur enseignante, est apparue au tableau blanc interactif de leur classe pour conter La lettre au père Noël, paru aux éditions Nord-Sud.

      
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Marie AllardMARIE ALLARD
LA PRESSE

Grâce à la Fée Technologie, Diane Lachapelle – dite Mamie Diane – n’est plus « confinée seule en zone rouge dans son logement », souligne sa fille. Elle se télétransporte auprès des enfants de l’école Arc-en-ciel de Sainte-Julie pour leur raconter une histoire. Comme Fanfreluche, qui fascinait ses filles à la télévision, quand elles étaient petites.

Les incursions en classe de Mamie Diane sont des moments précieux, à la fin d’une année éprouvante. François Larivière, son mari et le père de ses filles, a été emporté par la COVID-19 en mai, à l’âge de 78 ans. Diane Lachapelle a elle-même été infectée par le sournois coronavirus, dont elle s’est heureusement remise.

PHOTO FOURNIE PAR MARIE-JOSÉE LARIVIÈRE

Par visioconférence, Diane Lachapelle – dite Mamie Diane – lit des contes aux enfants de la classe des Grenouilles de l’école Arc-en-ciel de Sainte-Julie.

Il suffit d’entendre Mamie Diane s’adresser avec vivacité aux enfants du groupe des Grenouilles pour confirmer qu’elle est en forme. « Aujourd’hui, notre histoire ne se passe pas au Québec, explique-t-elle aux élèves réunis devant l’écran. Elle ne se passe pas non plus au Canada, elle se passe loin, loin d’ici, dans un pays qui s’appelle la Russie. »

Enseignantes de mère en fille

Il faut dire que Diane Lachapelle a été enseignante de 1961 à 2003, sauf pendant les années préscolaires de ses filles. « La danse, le chant, la musique et les livres, c’était mes dadas, décrit-elle. Marie-Josée n’est pas tombée loin de l’arbre. Je pense qu’elle a les mêmes priorités et les mêmes intérêts que moi. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Diane Lachapelle, qui vit seule depuis le printemps, marche régulièrement avec sa fille Marie-Josée Larivière. « On va se promener au bord du fleuve », dit l’enseignante de maternelle, qui suit aussi les pas de sa mère, professionnellement.

« On est enseignantes à la maternelle de mère en fille », résume Marie-Josée Larivière, en poste depuis 1993. Passionnée de livres jeunesse, elle lit au moins une histoire par jour à ses élèves. D’où l’idée de demander à sa mère de se faire conteuse par l’entremise de la visioconférence, une expérience répétée plusieurs fois cet automne.


L’heure du conte virtuelle, « c’est agréable pour les enfants, constate Marie-Josée Larivière. Ce n’est pas juste une expérience littéraire, c’est une expérience intergénérationnelle, sociale. »

Bénéfices démontrés

« C’est une belle initiative, vraiment intéressante », estime Chantal Viscogliosi, professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. « Lors d’activités intergénérationnelles, il y a des bénéfices de part et d’autre », indique-t-elle. Pour les aînés, c’est une excellente façon de briser l’isolement. C’est un bel accomplissement : ils transmettent leurs expériences, leurs connaissances, ils sont actifs. Il est aussi démontré que ça améliore l’estime de soi, à la fois des aînés et des jeunes. » Autre impact positif : les activités intergénérationnelles font baisser les préjugés envers les autres générations.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

« Je voulais transmettre notre expérience en classe, parce que ça fait du bien, observe Marie-Josée Larivière. On ne peut pas toujours vivre dans la morosité. »

Je voulais transmettre notre expérience en classe, parce que ça fait du bien. On ne peut pas toujours vivre dans la morosité.

Marie-Josée Larivière

« Ça me fait du bien, ça me sort de mon propre deuil et ça fait participer les enfants », fait valoir Marie-Josée Larivière, qui a contacté La Presse pour partager cette initiative. Gros hic : avec le coronavirus qui rôde, il était interdit d’entrer dans l’école. La Presse a donc assisté à la lecture du conte… dehors, derrière la fenêtre de la classe de maternelle, heureusement située au rez-de-chaussée de l’école. La vue était bonne, le son correct et les émotions palpables ; seul le chauffage laissait à désirer. Vu la rareté des spectacles, on n’allait pas chipoter.

« Joyeux Noël, Mamie Diane ! »

Après la lecture du conte, grelots en main, les enfants ont chanté deux airs de Noël à Mamie Diane, qui les a accompagnés. Marie-Josée Larivière prépare d’ailleurs une vidéo de chants de Noël interprétés par ses élèves, destinée à des CHSLD. Diane Lachapelle fait aussi du bénévolat sans sortir de la maison : elle a écrit 65 cartes de Noël aux résidants de l’hôpital de LaSalle, où elle habite.

« La vie continue, observe Diane Lachapelle, très émue au téléphone, en après-midi après sa prestation. Le vaccin est là, on espère qu’il va rétablir les choses. Parce que ce n’est pas vivable, comme ça… »

En classe, Mamie Diane a terminé sa visioconférence en s’exclamant : « Joyeux Noël, les petites Grenouilles. Je vous aime ! » Un élève a aussitôt répondu : « Joyeux Noël, Mamie Diane ! »

mercredi 25 novembre 2020

On dit bernache ou outarde ?

Par Go oiseaux.ca

La Bernache du Canada est souvent appelée, à tort, outarde. Voici la différence entre ces deux termes.

 

Des outardes au Québec?

Non, on n'a pas d'outardes au Québec. Alors, c'est très simple, vous pouvez carrément rayer ce mot de votre vocabulaire. Yé!

Il n'y a pas non plus d'outardes au Canada, aux États-Unis et nulle part en Amérique.

Une Bernaches du Canada dansl'herbe, avec le cou allongé

Bernache du Canada défendant son nid

 

Origine de la confusion

Comme plusieurs autres espèces du Nouveau Monde (Amérique), ce nom erroné nous provient des Européens (Ancien Monde). En Europe, ils avaient déjà nommé leurs oiseaux lorsque les colons sont arrivés en Amérique.

Les colons ont fait ce qui était le plus simple en arrivant ici, soit nommer les oiseaux qui ressemblaient aux leurs par le même nom. Par contre, les oiseaux d'Amérique, malgré leurs ressemblances superficielles à ceux d’Europe, étaient des espèces d’oiseaux bien distinctes.

Les noms erronés sont restés longtemps d'usage chez nous, jusqu'à ce qu'on y fasse un peu d'ordre. C'est aussi ce qui est arrivé avec les pinsons et les fauvettes, par exemple, des oiseaux que nous n'avons pas en Amérique, mais dont nous avons utilisé les noms pendant trop longtemps. Ils désignaient, en fait, ce que nous appelons maintenant les bruants et les parulines.

 

La Bernache du Canada

Ce que les gens appellent normalement des outardes, ce sont les Bernaches du Canada. Elles sont dans la famille des oies, comme les Oies de neiges.

Huit Bernaches du Canada sur l'eau

Des Bernaches du Canada en pause migratoire à L'Isle-Verte, Bas-Saint-Laurent

 

Mais qu'est-ce qu'une outarde alors?

Il existe de nombreuses espèces d'outardes en Europe, en Afrique et en Australie entre autres.

Les outardes ne sont pas dans la famille des oies. Au lieu d'avoir un bec qui ressemble à celui d'un canard, leur bec est pointu. La grosseur des outardes est environ du même ordre de grandeur que celle de la bernache. Par contre la posture est différente et les habitudes aussi.

Les outardes ne flottent pas sur l'eau comme les bernaches, elles outardes sont essentiellement terrestres. Étant parmi les oiseaux les plus lourds du Monde, le préfèrent aussi marcher que voler.

Leur nom anglais est Bustard.

Une outarde se tient sur la route en Australie

Une outarde, photographiée lors de mon voyage en Australie.

 

Y a-t-il d'autres espèces de bernaches au Québec?

Oui, on peut parfois rencontre d’autres espèces de bernaches au Québec. Il y a aussi de nombreuses espèces de bernaches dans le Monde. Celle que l'on voit la plupart du temps au Québec est la Bernache du Canada. Une espèce très semblable à cette bernache, mais plus petite est la Bernache de Hutchins, plus rarement observée au Québec.

Dans l’Est de la province, sur le fleuve, on observe aussi la Bernache cravant en quantité lors de sa migration. Parfois, nous observons d'autres espèces de bernaches au Québec, qui peuvent nous provenir d’aussi loin que l’Europe, mais elles sont rares.

Une Bernache cravant sur l'eau

Bernache cravant, Rimouski

 

Si des bernaches d'Europe peuvent être vues ici, même rarement, est-ce que des outardes pourraient aussi être vues ici?

Non, il n'y a pas d'outarde qui traverse en Amérique. La seule chance d'en voir serait que quelqu'un en ait en captivité. Cependant, la plupart des populations d'outardes étant en difficulté, elle ne semble être élevée en captivité que rarement, dans le but de la réintroduire dans son milieu naturel, donc ça n’a pas lieu en Amérique.

jeudi 10 septembre 2020

Entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés sauvages ont chuté de 68%

 

L'effondrement des populations de poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles s'accélère dans le monde

Par Coralie Schaub — 10 septembre 2020 à 07:22 - Journal Libération -
Un orang-outan, espèce «en danger critique d'extinction» sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Un orang-outan, espèce «en danger critique d'extinction» sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Photo Chester Zoo. Reuters

Entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés sauvages ont chuté de 68% au niveau mondial, alerte un rapport du WWF publié ce jeudi. L'humanité, qui en est responsable, en est aussi victime.

Notre maison perd la vie qu’elle héberge (toujours plus, toujours plus vite) et nous regardons ailleurs (encore et toujours) – pour paraphraser Jacques Chirac au sommet de la Terre de 2002. L’ONG WWF publie ce jeudi son dernier rapport «Planète vivante» sur l’état de la biodiversité mondiale. Sans surprise, celui-ci est terrifiant. Pire, la tendance insensée déjà pointée par les derniers rapports, datant de 20182016 et 2014, s’aggrave. Cette année, l’«indice planète vivante» (IPV, calculé par la Société zoologique de Londres à partir de données scientifiques collectées sur 21 000 populations appartenant à plus de 4 000 espèces de vertébrés), montre qu’entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés sauvages (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont chuté de 68% au niveau mondial. Ce chiffre était de 60% en 2018 et de 58% en 2016.

mercredi 2 septembre 2020

Parc des Rapides

 

Visitez Montréal
11:23 1 septembre 2020 | mise à jour le: 1 septembre 2020 à 12:04 temps de lecture: 3 minutes

Observer les oiseaux dans les alentours

Observer les oiseaux dans les alentours
Photo: ArchivesLe parc des Rapides est situé sur le boulevard LaSalle, dans l’arrondissement de LaSalle.

À plusieurs endroits dans le monde, les animaux ont profité du confinement des humains pour reprendre leurs aises dans les villes. Pourquoi ne pas profiter de l’été pour entendre le chant d’oiseaux ou les observer dans un parc.

Dans l’arrondissement de LaSalle, le parc des Rapides est l’un des grands parcs urbains de Montréal. Il est reconnu pour abriter une grande diversité de la faune. On y retrouve 225 espèces d’oiseaux, 66 espèces de poissons de même que des amphibiens, des reptiles et des mammifères. On peut même y voir différentes espèces de tortues.

On peut aussi observer l’une des plus grandes colonies de hérons au Québec. Il y a aussi de plus petits oiseaux colorés comme les parulines jaunes ou encore des orioles de Baltimore. Les bihoreaux sont également présents au lever et au coucher du soleil.

Dans le parc de 30 hectares, un belvédère y est aménagé ainsi que des panneaux d’interprétation qui relatent l’histoire des rapides et de l’ancienne centrale hydroélectrique.

Le parc est aussi prisé par les randonneurs, les kayakistes et les pêcheurs. Il a la réputation d’être le meilleur endroit pour observer de près les Rapides de Lachine.

L’Île-des-Soeurs

Le domaine Saint-Paul, aussi appelé le boisé de L’Île-des-Sœurs constitue une importante halte migratoire pour les oiseaux. Ses 26 hectares font partie de l’écoterritoire des Rapides de Lachine, lequel est protégé par la Ville de Montréal par sa politique de mise en valeur des milieux naturels.

Des sentiers d’interprétation totalisant 2,5 km y ont été aménagés et on y retrouve également le lac des Battures. Celui-ci a été créé dans les années 1990 à la suite de l’abandon d’un projet d’enfouissement sur l’île. Il est un prolongement d’un grand marécage, lequel est un attrait pour la faune.

Plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux nichent dans le boisé du domaine Saint-Paul, notamment le hibou des marais et le petit-duc-maculé. Plus d’une centaine d’autres espèces migrent ou hibernent dans le parc tels que les canards colverts et d’Amérique.

Le parc abonde aussi plusieurs plantes menacées et vulnérables. L’élyme velu notamment, est considéré très rare au Québec et se retrouve le long des sentiers aménagés. Parmi les espèces menacées, le cinna roseau, la cardamine laciniée et le carex à feuilles poilues sont quelques exemples que vous pourrez croisé dans le boisé.

Le domaine Saint-Paul est situé sur la pointe sud de l’île et il est désigné comme écosystème forestier exceptionnel par le ministère des Forêt, de la Faune et des Parcs du Québec.

Quand observer les oiseaux

Le plus souvent, les oiseaux sont actifs le matin. Les premiers chants commencent environ une demi-heure avant le lever du soleil et cela peut continuer pendant quatre ou cinq heures. Il y a ensuite une diminution des activités et cela reprend de manière plus modérée en fin de journée. Il existe aussi des oiseaux nocturnes qui sont plus actifs la nuit.

mardi 1 septembre 2020

Tortue serpentine

 

Ponte de tortue serpentine

La chélydre serpentine ou tortue hargneuse est la plus grosse tortue d’eau douce du Canada.

Article mis en ligne le 6 juin 2012
dernière modification le 27 décembre 2015

par Christian

 Chelydra serpentina ou tortue serpentine

Classification classique

Règne Animalia, Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata, Classe Reptilia
Ordre Testudines, Famille Chelydridae
Genre Chelydra, (Linnaeus, 1758)
Nom binominal Chelydra serpentina (Linnaeus, 1758)

 Description

La chélydre serpentine ou tortue hargneuse est la plus grosse tortue d’eau douce du Canada. Sa carapace peut mesurer 50 cm (19,5 po) de longueur pour un poids de 20 kg (44 lb).
Elle est impressionnante avec son long cou serpentiforme, sa tête massive et large pourvue de mâchoires puissantes et acérées, ses barbillons sous le menton, ses pattes musclées et griffues, sa queue longue. Elle est brun foncé avec de petits tubercules sur les pattes et un plastron jaune - beige - brun sale. Le mâle est plus grand avec une queue plus longue.
Sa carapace brunâtre ou beige est parcourue par trois carènes. Le plastron est réduit et cruciforme. La tête est grosse et une ligne pâle relie l’œil au cou. Possède une paire de barbillons sur le menton. La queue est longue et ornée d’écailles triangulaires lui donnant l’apparence d’une scie. La carapace peut atteindre environ 50 cm. Sa carapace est souvent recouverte d’algues et à l’arrière de sa dossière, on peut voir des écailles en dents de scie. Sa carapace est trop petite pour son grand corps et elle ne peut s’y réfugier totalement.

 Danger

Si vous la voyez, laissez-la en paix et n’essayez pas de la toucher. Elle est d’une rapidité surprenante et si vous l’embêté ou si vous essayez de la saisir, elle vous aura mordu avant que vous ne compreniez le danger ! Son cou est très long et sa mâchoire est très puissante et elle peut vous sectionner un doigt facilement. Son nom, tortue hargneuse vient du fait qu’elle se défend avec fougue et agressivité, mais ses attaques sont défensives. Si vous la laissez en paix, elle ne vous inquiétera pas. Dans l’eau, elle fuira au moindre danger.

Si vous la voyez, laissez-la tranquille ; surtout, n’y touchez pas !

 Distribution et habitat

On la trouve du sud du Canada jusqu’en Amérique centrale. Elle est commune aux États-Unis à l’est des Rocheuses et dans le sud du Canada, de la Nouvelle-Écosse à la Saskatchewan. Elle est tres active tôt le matin et tard, en fin d’aprés midi. On peut parfois la croiser sur la terre ferme à l’aube ou de nuit, mais elle passe le plus clair de son temps au fond des cours d’eaux, lacs, marais dans les zones de plantes aquatiques denses. Difficile à apercevoir, elle monte respirer doucement et ne laisse dépasser de l’eau que ses narines et ses yeux ce qui la rend pratiquement invisible. Elle fréquente principalement les marais, étangs, rivières, ruisseaux, fossés et les zones peu profondes des lacs.

 Longévité

Jeune, elle grandit vite, une tortue de deux ans mesure déjà une quinzaine de cm. Une tortue de 15 à 20 ans ferait 35 cm. Dans la nature, elle peut vivre une quarantaine d’années alors qu’en captivité, elle peut atteindre 50 ans.

 Reproduction

L’accouplement a lieu dans l’eau au printemps. Les femelles migrent vers les lieux de nidification qui peuvent être assez loin, jusqu’à 10 km.
À la tombée du jour, de nuit ou tôt le matin, les tortues sortent de l’eau, vont vers les zones de sable où elles font leurs nids, creusent le sol avec leurs pattes arrière, pondent leurs œufs, rebouchent soigneusement le trou, effacent les traces qui pourraient permettre de trouver le nid et repartent à la rivière. Les œufs sont ronds et blancs et leur nombre varie selon la taille de la femelle. Des tortues de taille moyenne peuvent faire de 25 à 50 œufs et jusqu’à 70 pour les plus grandes. L’incubation dure environ 50 jours.
La maturité sexuelle des tortues arrive entre 10 et 13 ans selon le sexe.

 Alimentation

Cette tortue est omnivore opportuniste. Elle chasse généralement cachée près de la surface à l’affût, guettant ses proies. Vorace, elle se nourrit aussi bien de mollusques, insectes, vers, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, petits mammifères que plantes aquatiques (30% à 40% de son régime alimentaire).

Dotée d’un bon flair, elle s’en sert avec efficacité pour chasser. Charognard, elle se repaît également de poissons morts, animaux noyés...

Elles sont actives de nuit et s’observent rarement le jour, car elles s’enfuissent dans la boue ou le sable en attendant la nuit.

 Hivernage :

Ces tortues hibernent en hiver. Elles s’enfouissent dans les bas-fonds vaseux des étangs pendant de longues périodes.
La tortue serpentine au Val à l’âne :

Tous les ans, nous pouvons observer la ponte des tortues serpentines au Val à l’âne. Dans le pâturage de nos ânes, il existe un lieu de ponte que nous protégeons pour permettre à l’espèce de se maintenir. Nous le gardons en état et nous éloignons les prédateurs des œufs (ratons laveurs, moufettes, renard) grâce à nos ânes qui font bonne garde. Nous avons ainsi la joie de voir venir pondre en toute quiétude, année après année une colonie importante de tortues serpentines dont certaines de taille imposante.

Tous les ans, nous observons une tortue qui vient pondre sur 3 pattes ! Sa patte arrière droite est amputée.

Une fois la ponte terminée, elle bouleverse le sol, l’aplanit afin de cacher l’entrée du nid. Là, elle a été dérangée avant d’avoir fini par une moufette.

Un nid vient d’être pillé par un raton laveur. On voit les coquilles d’œuf vides qui jonchent le sol.
Une fois, j’ai vu une moufette qui mangeait les œufs directement au fur et à mesure que la tortue les pondait.