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mercredi 7 juin 2023

Environnement : Les insectes en voie de disparition : pourquoi c'est un énorme problème

 

Les insectes disparaissent : pourquoi c'est problématique
© Pexels

La nature ne se porte toujours pas bien en Europe, alertait le mois dernier l'agence européenne de l'environnement (EEA). Au sein de l'UE, 81% des habitats protégés, 39% des populations d'oiseaux et 63% des autres espèces protégées sont mal en point alors que des progrès n'ont été enregistrés que dans quelques domaines seulement.

"La perte de biodiversité et l'effondrement des écosystèmes et l'une des plus grandes menaces auxquelles l'humanité sera confrontée au cours de la prochaine décennie", met de son côté en garde le WWF. En Belgique, seuls 4% des espaces naturels sont en bon état écologique, illustre-t-il, et, à l'échelle mondiale, la biodiversité diminue dans des proportions inquiétantes : 69% des populations d'espèces ont disparu depuis 1970.  Cela affecte directement l'approvisionnement en eau potable, le climat, la sécurité alimentaire et le bien-être.

L'agriculture intensive, la pollution, l'exploitation forestière débridée et le changement climatique expliquent cette situation.

Les insectes

Ces 30 dernières années en Europe, les populations d'insectes volants auraient diminué de 75%. Si beaucoup de monde s’inquiète de la disparition des gorilles, des baleines ou des ours blancs, c’est beaucoup moins le cas des insectes. Pourtant, leur disparition est tout aussi problématique.

« Sans pollinisateurs, plus de fraises, ni de pommes, ni d’oignons, ni d’amandes, […], ni de miel, ni de café. Beaucoup de légumes disparaitraient aussi, entraînant un changement de régime alimentaire des êtres humains, qui seraient limités aux plantes pollinisées par le vent, comme les céréales », explique Joan van Baaren, professeure en écologie à l’Université de Rennes, dans The Conversation. « Un régime alimentaire si peu diversifié augmente les cas de cancers, de diabète et de maladies cardio-vasculaires, qui sont déjà en forte augmentation ».

Les insectes jouent également un rôle primordial dans la décomposition de tout organisme vivant. Sans eux, les plantes et les animaux ne seraient pas décomposés après leur mort : « Ce qui entrainerait une diminution de la fertilité des sols, et donc l’impossibilité de cultiver nos ressources alimentaires. Sans insectes, il n’y aurait plus d’oiseaux, plus de chauves-souris, qui nous aident à réguler les espèces qui peuvent nous nuire, comme les moustiques », continue la professeure. Sans insectes, les déjections des animaux ne seraient pas non plus incorporées au sol et finiraient par polluer les cours d’eau et disséminer des maladies.

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mercredi 19 avril 2023

Ville de Montréal :Les bons comportements à adopter dans les grands parcs

 





https://montreal.ca/articles/les-bons-comportements-adopter-dans-les-grands-parcs-6535?wufoo=true#public


Vous fréquentez les grands parcs de Montréal? Saviez-vous que certains comportements peuvent nuire à la préservation de ces riches milieux de vie? Découvrez des gestes simples à adopter et les règles à suivre.

Vous êtes nombreux à fréquenter les grands parcs et parcs-nature. Ces grands terrains de jeu sont des endroits de prédilection pour se prélasser ou pratiquer librement ses activités de plein air préférées.

Ce privilège vient avec certaines responsabilités, soit celles de préserver le fragile équilibre des écosystèmes qui s’y trouvent afin que nos enfants et nos petits-enfants puissent continuer à en bénéficier.

Les principaux règlements

Ramasser ses déchets et quitter sans laisser de trace

Saviez-vous que les déchets que vous laissez sur place peuvent nuire à la nature pendant des dizaines, voire des centaines d’années? 

Si vous consommez de la nourriture ou des boissons, privilégiez les contenants réutilisables et repartez avec tout ce que vous avez apporté pour faire le tri une fois à la maison. Ainsi, vous pourrez recycler ou composter les emballages correctement. Autrement, vous pouvez utiliser les bacs et les poubelles sur place. Toutefois, si les conteneurs sont déjà pleins, les déchets peuvent s’envoler avec le vent et polluer l’environnement.

En prenant soin de ne pas laisser de trace de votre passage dans le parc, votre prochaine excursion sera plus agréable et la nature s’en portera beaucoup mieux.

Éviter de faire trop de bruit

Par respect pour les autres et la faune qui a élu domicile dans le parc, il est interdit de troubler la tranquillité des lieux avec des haut-parleurs, des radios portatives, cellulaires ou des instruments de musique. Prévoyez des écouteurs ou soyez discret.  Les génératrices et les appareils permettant d’amplifier la voix sont interdits sans permis.

Ne pas faire de feux

Il est strictement interdit de faire un feu en plein air, d’allumer des feux d’artifices ou d’utiliser des pièces pyrotechniques pour quelque raison que ce soit. C’est très dangereux, car il suffit d’une petite étincelle pour embraser tout le parc.

Utiliser les barbecues dans les endroits appropriés

  • Vous prévoyez apporter votre barbecue dans un parc? Les règles varient selon les parcs et le combustible utilisé.
  • Les barbecues au gaz propane ainsi que les poêles au butane sont autorisés seulement dans les aires de pique-nique identifiées à cette fin.  
  • Veillez à rapporter vos bonbonnes vides.
  • Les parcs qui acceptent les barbecues au charbon de bois ont des bacs à cendres dans certains secteurs pour y laisser la braise encore chaude.

Ne rien accrocher aux arbres

Il est interdit d’installer de l’équipement sur les arbres et les arbustes pour éviter de les blesser. Et cela vaut aussi pour le mobilier urbain. Laissez donc votre hamac à la maison et cadenassez votre vélo au support prévu à cette fin.

Bien partager les voies cyclables

Si votre mode de déplacement ne demande aucun effort physique, il n’est pas autorisé sur les voies cyclables des parcs.

  • Le vélo, vélo à assistance électrique, planche à roulettes, trottinette, les triporteurs et les quadriporteurs sont autorisés pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite.
  • Lescooter électrique ou à essence, vélo électrique sans effort, transporteur personnel à 2 roues (Segway), trottinette électrique, VTT et la motoneige sont interdits.
  • Il est interdit de circuler à une vitesse excédant 20 km/h ou de façon à compromettre la sécurité des piétons et des autres conducteurs.

À la plage

Il est interdit :

  • d’utiliser une radio ou un système de son;
  • d’utiliser un contenant de verre;
  • de consommer une boisson alcoolique ou de la nourriture;
  • de se baigner à l’extérieur des bouées délimitant la zone de baignade;
  • de se baigner en l’absence de sauveteur;
  • de se baigner sans maillot de bain;
  • Les bicyclettes, les trottinettes et les planches à roulettes sont interdites à la plage.

Ne pas utiliser de drones et des modèles réduits motorisés

Pour protéger la vie privée et la quiétude des usagers, il est interdit d’opérer un drone à des fins récréativesou un modèle réduit motorisé comme une voiture téléguidée, par exemple.

Consommation d’alcool et de cannabis

La consommation de boissons alcoolisées est interdite dans les parcs. Elle est permise uniquement dans les aires de pique-nique lors d’un repas ou lorsqu’un permis a été délivré pour une activité spéciale.

Les lois fédérales et provinciales sur le cannabis sont en vigueur dans les parcs. La consommation de cannabis, peu importe sa forme, est interdite.

Interdiction de se trouver dans un parc la nuit

Bien que ce soit tentant de chiller avec vos amis la nuit lorsque le parc est fermé, cela est interdit. Les parcs sont peu éclairés et les risques d’accident sont présents. Aussi, vos excès d’enthousiasme interfèrent avec la quiétude des lieux et parfois même avec le voisinage.

Les parcs-nature sont ouverts de 7 h à 22 h.

Les grands parcs sont ouverts de 6 h à minuit.

Autres points à savoir

Il est interdit : 

  • de tuer, blesser ou capturer un animal sauvage;
  • d’abandonner ou de relâcher un animal domestique;
  • d’afficher ou de faire de la sollicitation, une activité promotionnelle ou commerciale;
  • d’endommager, de couper ou de prélever une roche, un arbre, un arbuste ou tout autre végétal mort ou vivant, ou d’y écrire, peindre ou graver des inscriptions;
  • d’introduire une espèce végétale, qu’elle soit exotique ou indigène;
  • de déposer des déchets de construction, des matériaux, des marchandises ou d’autres biens, des meubles, des appareils hors d’usage ainsi que toute matière polluante ou dangereuse;
  • d’utiliser ou d’être en possession d’une arme à feu, d’une arme à air comprimé ou de tout dispositif de piégeage ou de trappage;
  • de camper ou d’y dormir la nuit, sauf aux endroits autorisés.

Règlementation

Protéger les milieux naturels

Rester dans les sentiers

Que vous soyez à pied, à vélo, en ski de fond ou en raquette, restez dans les sentiers pour éviter de piétiner les plantes et de casser les branches des arbustes. Lorsqu’on piétine les plantes, cela entraîne leur disparition et compacte le sol, ce qui contribue à la dégradation du sous-bois. 

L’hiver, ce sont surtout les branches d’arbustes et les jeunes pousses qui sont susceptibles d’être endommagées.

En tout temps, respectez la signalisation. Des sentiers sont prévus pour la marche et la raquette. D’autres sont tracés pour la pratique du ski de fond.

Ne pas cueillir de fleurs ou de plantes

Les fleurs et les plantes ne sont pas seulement jolies : elles fournissent de la nourriture et des abris aux oiseaux et à certains insectes pollinisateurs, comme les papillons et les abeilles.

En arrachant une fleur, vous l’empêchez de se reproduire et vous menacez sa survie. Par exemple, le trille blanc et le podophylle pelté, une espèce menacée, peuvent mettre plusieurs années avant de fleurir. Il faut 8 ou 9 années à l’ail des bois pour atteindre sa pleine maturité.Imaginez si plusieurs randonneurs les arrachent! 

Pourquoi ne pas simplement prendre des photos et les faire découvrir à vos amis par l’entremise de votre compte Instagram?

Laisser le bois mort là où il se trouve

C’est tentant de ramasser une longue branche afin de s’en servir comme bâton de marche ou pour construire un abri. En plus de servir d’habitat pour la faune, les branches, le bois et les feuilles jouent un rôle essentiel dans le renouvellement des forêts. En se décomposant, ils se transforment en humus et enrichissent le sol. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos équipes ne les ramassent pas.

Ne pas jeter des résidus de jardin dans les parcs

Avec la belle saison vient le plaisir du jardinage. L’entretien du jardin engendre la production de résidus végétaux, dont on souhaite se débarrasser. Dans le but de préserver les écosystèmes des parcs montréalais, les résidus verts issus des jardins, des potagers ou des aménagements paysagers ne doivent en aucune circonstance être déposés dans un parc.

Même s’ils sont compostables, ces résidus de jardinage (branches, feuilles, terre, végétaux, etc.) peuvent nuire à l’équilibre de l’écosystème lorsqu’ils se retrouvent en milieu naturel. Ils peuvent, par exemple, répandre des maladies susceptibles d’affecter les plantes du milieu récepteur ou propager par leurs graines des espèces de plantes indésirables, non indigènes, voire envahissantes.

Protéger les animaux sauvages

Ne pas les nourrir

Le pain et les produits céréaliers ne contiennent ni les éléments nutritifs ni les calories nécessaires à la bonne santé des canards, des bernaches et d’autres espèces d’oiseaux. Ces aliments peuvent les rendre malades et perturber certaines de leurs activités, comme leur migration à l’automne.

Notre nourriture ne convient pas aux écureuils, aux ratons laveurs et aux autres animaux sauvages que nous croisons dans les parcs. Ceux-ci trouvent tout ce dont ils ont besoin dans la nature. En plus, la quête de nourriture permet de maintenir leur instinct de survie et leur nature sauvage.

Garder ses distances

Observez les animaux de loin afin de ne pas les déranger. Les flatter et les nourrir peut changer leur comportement naturel et les mettre en danger. 

Certains animaux peuvent être porteurs de maladies infectieuses transmissibles à l’humain, comme la rage.

Votre présence peut aussi être une source de stress. Pensez plutôt à apporter des jumelles pour les observer de loin ou un appareil photo avec téléobjectif.

Quoi faire en présence d’oiseaux de proie

Les oiseaux de proie sont protégés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune qui interdit tout dérangement. Il y a certaines précautions à prendre si on veut les observer :

  • Demeurer dans les sentiers
  • Parler à voix basse et restreindre les conversations au minimum
  • Ne pas s’approcher des nids, ni perturber les oisillons ou leurs parents
  • Ne pas utiliser d’enregistrements sonores, ni imiter la voix des oiseaux pour les attirer
  • Bien évaluer si l’oiseau peut tolérer le dérangement causé par votre présence, en particulier en période de reproduction. S’il semble nerveux ou agité, quittez les lieux
  • Ne pas utiliser de flash si vous prenez des photos
  • Faire preuve de discernement avant de diffuser la présence d’un oiseau sur les réseaux sociaux

Garder son chien en laisse

C’est toujours agréable de se promener avec pitou. Il est le bienvenu dans tous les grands parcs, à condition qu’il soit en laisse et que vous demeuriez dans les sentiers, les aires gazonnés ou les stationnements.

Tous les chiens de 20 kg ou plus doivent porter un licou ou un harnais auquel est attachée la laisse, à l’exception d’un chien guide ou d’assistance.

Vous devez bien contrôler votre chien, car s’il vous échappe, il peut blesser de petits animaux sauvages ou se faire blesser par certains prédateurs comme le coyote ou le renard. Votre chien risque aussi d’attraper des maladies au contact d’animaux sauvages.

N’oubliez pas de ramasser les excréments de votre animal.

samedi 15 avril 2023

Le CRECQ ( Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec) recherche un curieux oiseau menacé

 

Communiqué

L’engoulevent bois-pourri dans la mire du CRECQ
L’engoulevent bois-pourri (Photo : Ron Ridout)

Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) se mobilise actuellement pour la conservation de l’engoulevent bois-pourri, un oiseau menacé en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada. 

L’engoulevent bois-pourri est un oiseau nocturne qui connait un fort déclin, entre autres, à cause de la diminution marquée des populations d’insectes. La perte de milieux humides et l’utilisation des pesticides en sont principalement la cause. Cette espèce fait également face à la perte et à la dégradation de son habitat, en plus d’être très susceptible à la prédation étant donné que sa nidification se fait exclusivement au sol. 

« Tous ces facteurs font en sorte que la conservation de l’habitat de l’engoulevent bois-pourri est prioritaire, explique Rébecca Matte, chargée du projet espèces en périls au CRECQ. Nous sommes à sa recherche sur l’ensemble du territoire du Centre-du-Québec et on souhaite solliciter l’aide des citoyens qui l’auraient aperçu ou entendu lors des précédentes saisons estivales. L’aide de la population nous est extrêmement utile pour bien identifier les habitats que l’espèce utilise pour nicher et s’alimenter. » 

« Les propriétaires de terrains privés où sera identifié l’habitat de l’engoulevent bois-pourri auront l’opportunité de recevoir un accompagnement personnalisé et gratuit de la part de l’équipe du CRECQ. Notre organisation environnementale a su développer au fil du temps une approche de conservation volontaire qui place les propriétaires au centre de la démarche », indique Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. 

Comment le reconnaitre? 

Durant l’été, l’engoulevent bois-pourri vient nicher dans les secteurs forestiers du Centre-du-Québec. Son plumage brun et gris, aux allures de bois pourri, lui permet de se camoufler facilement dans la forêt. Cet oiseau peu commun est rarement vu, mais souvent entendu. Il est l’un des seuls oiseaux à chanter la nuit et son chant particulier, s’apparentant à « ouîp-pour-ouîl » est facilement reconnaissable. 

Il s’agit d’un oiseau nocturne qui se nourrit d’insectes volants. Il a besoin d’une mosaïque d’habitats particulière pour subvenir à ses différents besoins. Pour la nidification, l’engoulevent bois-pourri recherche surtout de jeunes forêts ou des forêts clairsemées. Pour l’alimentation, l’engoulevent a plutôt besoin de milieux ouverts, comme des milieux humides ouverts ou arbustifs, des champs agricoles ou tout autre milieu non boisé, mais où des perchoirs sont disponibles, puisqu’il détecte ses proies à partir d’un perchoir. 

Vous pensez avoir entendu l’engoulevent bois-pourri? 

En vue de la poursuite du projet en 2023, le CRECQ est à la recherche de mentions d’écoute de l’oiseau durant les nuits estivales au Centre-du-Québec. Les personnes qui pensent avoir entendu l’engoulevent bois-pourri peuvent communiquer avec Rébecca Matte, par courriel, à rebecca.matte@crecq.qc.ca. 


mercredi 12 avril 2023

La Mésange à tête noire : 10 grammes d'hyperactivité

 

Mésange à tête noir
Photo: Jean-Marc Lacoste

Extrait: La Presse par Pierre Gingras

La mésange à tête noire est un de nos oiseaux les plus familiers. Elle cohabite avec nous à longueur d’année et fréquente nos mangeoires assidûment.

La mésange à tête noire est une grande hyperactive.

À la mangeoire, son va-et-vient est incessant. En une fraction de seconde, elle cueille une graine pour aller décortiquer son modeste festin jamais bien loin et revenir rapidement, un ballet aérien toujours exécuté en groupe au cours de l’hiver.

Il faut dire qu’à -15 °C ou -20 °C, la petite touffe de plumes d’à peine 10 grammes ne peut guère faire autrement. Elle doit manger du matin au soir, surtout qu’en saison froide, les nuits sont longues.

Elle dort d’ailleurs en solitaire dans l’anfractuosité d’un arbre et, miracle de l’évolution, sa température corporelle peut alors baisser d’une dizaine de degrés, une économie d’énergie qui assure sa survie.

Parlant d’adaptation, les muscles de ses pattes sont particulièrement développés, si bien que c’est la tête en bas qu’elle cueille souvent insectes et graines aux branches. La nourriture étant beaucoup plus rare en hiver, elle dépose aussi des victuailles dans des milliers de caches au cours de l’automne, toujours un seul élément par cachette, trésors qu’elle localise ensuite au moment opportun, évitant même les endroits déjà visités pour économiser une fois de plus son énergie.

UNE POPULATION EN HAUSSE

La mésange à tête noire est une des espèces les plus répandues au Canada et dans le nord des États-Unis, et la plus assidue aux postes d’alimentation. D’ailleurs, si une foule d’oiseaux sont en déclin depuis quelques décennies, comme les hirondelles et même le moineau domestique, sa population a doublé de 1990 à 2014, nous indique le dernier Atlas des oiseaux nicheurs du Québec. La situation serait attribuable en partie au très grand nombre de mangeoires disponibles.

La vie sociale du petit passereau est soumise à une hiérarchie rigide, surtout en hiver quand les oiseaux évoluent en petit groupe. Les mâles dominent les femelles (tous deux sont identiques) et les oiseaux plus âgés, les plus jeunes. Aux mangeoires, les uns laissent toujours la place aux autres. Les couples dominants s’installent normalement sur un territoire plus grand, ont un meilleur accès à la nourriture, produisent davantage de petits dont le taux de survie est plus grand. Ce qui explique peut-être que le taux de divorce est relativement bas… Une quinzaine de cas seulement lors d’une étude menée durant plusieurs années sur 94 couples !

Plus solitaire durant la période de reproduction, la mésange niche dans une cavité souvent creusée dans du bois pourri, produit une nichée par année d’environ quatre à cinq petits, le mâle nourrissant la femelle durant l’incubation d’une douzaine de jours. Le régime alimentaire estival est composé presque exclusivement d’insectes sous une forme ou une autre alors que l’hiver, la moitié de la nourriture est d’origine végétale.

Les petits se reproduisent à 1 an. Là encore, ils ne peuvent guère faire autrement, pour maintenir la population. C’est que les prédateurs sont nombreux, notamment les petits rapaces. Au nid, la progéniture figure souvent au haut du menu des écureuils et ratons laveurs. Mais la petite boule d’énergie a néanmoins une longévité d’un peu plus de 2 ans et un individu a même déjà atteint l’âge phénoménal de 11 ans et 8 mois. Il avait été bagué dans l’État de New York en 2009 et capturé à nouveau puis relâché en 2021.

DES NICHOIRS DOUILLETS

Le vocabulaire musical de la mésange comprend une quinzaine de variantes et sa douce mélodie printanière devrait se faire entendre bientôt. Ses cris d’alarme ont un effet immédiat sur les autres espèces qu’elle côtoie, comme les pics, les sittelles ou les bruants. Peu farouche, elle se laisse approcher facilement lorsqu’elle fréquente une mangeoire. Avec un peu de patience, elle viendra même manger dans votre main le tournesol noir, qu’elle apprécie particulièrement. D’ailleurs, elle s’abreuvera aussi régulièrement au bain d’oiseaux, mais s’attardera rarement pour s’y tremper. La mésange à tête noire ne dédaigne pas non plus de cohabiter avec nous si elle dispose d’un nichoir qu’on aura eu soin de tapisser de fins copeaux de bois ou encore de bran de scie.



jeudi 16 mars 2023

Notre santé mentale et les oiseaux Par Michel Paul Côté

 

  

Extrait:


Les oiseaux ne cessent de nous procurer des moyens d’évasion qui amènent calme, joie, santé, humour, relaxation. Il suffit de sortir dehors.

Cette semaine, un sujet qui peut sembler curieux pour plusieurs d’entre vous. Mais c’est un sujet important, qui nous affecte tous directement ou indirectement un jour ou l’autre. Ami proche, membre de la famille, collègue de travail. On croise tous inévitablement un jour quelqu’un qui traverse une période difficile. Ça fait partie de la vie. Le lien avec les oiseaux ?

Les études scientifiques, qui se comptent par milliers, démontrent clairement que l’observation des oiseaux constitue un moyen exceptionnel pour maintenir un équilibre mental et émotionnel lors de temps difficiles. Les bénéfices se manifestent immédiatement, que l’on soit novice ou expert. Voici comment.

Les études démontrent 7 aspects de nos vies qui sont influencés positivement par l’activité qu’est l’observation des oiseaux.

Pleine conscience
1- Premièrement, l’observation favorise ce que les anglophones appellent le Mindfulness, traduit en français par ‘Pleine conscience’. Sans tomber dans les explications compliquées, disons que cela permet de réduire son stress, l’anxiété et la dépression. Une forme de méditation. Plus les gens voient d’oiseaux, plus l’impact positif est grand. J’ai moi-même toujours trouvé refuge du stress du monde des affaires par une petite tournée pour observer les oiseaux. Quelques minutes dans un parc urbain, dans une ville inconnue, petites jumelles en main, et l’impact était immédiat. On oublie tout, notre esprit suit les oiseaux, on fait le plein d’énergie positive.

Actif
2- Autre bénéfice, l’observation nous garde physiquement actif. Passer 20 minutes à marcher dans un parc, le long du fleuve, en forêt, tout cela est bon pour nous. Nul besoin de marcher 2 heures avec un lourd sac au dos. Le petit 20 minutes quotidien suffit pour nous garder actif. De toute façon, quand on observe les oiseaux, la notion de « petit 20 minutes » n’existe pas. C’est l’oiseau qui décide quand on va revenir à la maison.

En nature
3- On n’observe pas les oiseaux au centre d’achat. On côtoie la nature, et cela procure un effet apaisant. Il y a longtemps que le lien scientifique entre la nature et la réduction du stress fut prouvé. Un truc: fermez votre téléphone… Ainsi la nature pourra vous procurer la joie, l’émerveillement, la sérénité, et beaucoup de bien-être intérieur. Il est de plus démontré que la nature augmente et améliore la capacité de socialisation avec nos proches. Il est raisonnable de penser qu’un esprit plus détendu améliore l’écoute et la tolérance.

Vie sociale
4- L’observation des oiseaux augmente beaucoup notre vie sociale. Ça, c’est surprenant car, après tout, l’observation est une activité généralement individuelle, solitaire. Mais en y repensant, je réalise que la plupart de mes amitiés développées au cours des années sont le fruit d’une sortie d’observation. Une rencontre avec une personne que l’on croise et qui observe les goélands. On échange quelques mots. Après plusieurs rencontres fortuites, on jase un peu. Puis on jase un peu plus. Et on développe une complicité, une zone de confort, une amitié. Puis l’expérience se reproduit avec quelqu’un d’autre, puis un autre.


Émerveillement
5- Les oiseaux possèdent ce don de nous émerveiller, ce qui est assez rare dans notre société moderne. Nous sommes continuellement bombardé s par les réseaux sociaux, la télé, les journaux, de nouvelles qui tentent de capter notre attention. On en devient presque immunisé. Plus rien ne nous surprend, plus rien ne nous émeut. Mais le spectacle d’un couple d’hirondelles nourrissant ses oisillons nous fascine, nous émerveille. Et l’impact de l’observation d’une mésange à tête noire qui accepte des graines de tournesol de la main d’un enfant de 3 ans nous chavire pour longtemps. Allez comprendre pourquoi.

Cerveau stimulé
6- L’observation des oiseaux nous stimule intellectuellement. Éventuellement, on voudra savoir où est rendu notre merlebleu qu’on a observé tout l’été ? Quand reviendra-t-il? Et ce pic qui vient toujours dans la cour arrière du voisin, comment faire pour qu’il vienne aussi chez moi? On questionne, on consulte Internet, on achète un guide. Bref, on est cuit, on est accro, on est stimulé.

Sourire
7- Finalement, les oiseaux nous font sourire, voire même rire parfois. Quiconque a observé des colibris qui semblent jouer à cache-cache en tentant de protéger 3 abreuvoirs à la fois, sait très bien de quoi je parle. Et rire, c’est la santé…

Drôle de chronique ? Peut-être pas tant que ça après tout! On a tous besoin d’un petit remontant parfois. Si ce n’est pas nous, c’est une connaissance. Parfois, nul besoin de tenter de prendre un rendez-vous sur Clic Santé pour trouver de l’aide, ou d’aller consulter le pharmacien. Les oiseaux et la nature, juste derrière la porte, ne demandent qu’à nous aider. Bonnes observations.



vendredi 10 mars 2023

L’engoulevent bois-pourri, un oiseau menacé dans la mire du CRECQ ******** Le Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec *

 

 Par: Le Courrier Sud


Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) se mobilise actuellement pour la conservation de l’engoulevent bois-pourri, un oiseau menacé en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada. 

L’engoulevent bois-pourri est un oiseau nocturne qui connait un fort déclin, entre autres, à cause de la diminution marquée des populations d’insectes. La perte de milieux humides et l’utilisation des pesticides en sont principalement la cause. Cette espèce fait également face à la perte et à la dégradation de son habitat, en plus d’être très susceptible à la prédation étant donné que sa nidification se fait exclusivement au sol. 

« Tous ces facteurs font en sorte que la conservation de l’habitat de l’engoulevent bois-pourri est prioritaire, explique Rébecca Matte, chargée du projet espèces en périls au CRECQ. Nous sommes à sa recherche sur l’ensemble du territoire du Centre-du-Québec et on souhaite solliciter l’aide des citoyens qui l’auraient aperçu ou entendu lors des précédentes saisons estivales. L’aide de la population nous est extrêmement utile pour bien identifier les habitats que l’espèce utilise pour nicher et s’alimenter. » 

« Les propriétaires de terrains privés où sera identifié l’habitat de l’engoulevent bois-pourri auront l’opportunité de recevoir un accompagnement personnalisé et gratuit de la part de l’équipe du CRECQ. Notre organisation environnementale a su développer au fil du temps une approche de conservation volontaire qui place les propriétaires au centre de la démarche », indique Andréanne Blais, directrice générale du CRECQ. 

Comment le reconnaitre? 

Durant l’été, l’engoulevent bois-pourri vient nicher dans les secteurs forestiers du Centre-du-Québec. Son plumage brun et gris, aux allures de bois pourri, lui permet de se camoufler facilement dans la forêt. Cet oiseau peu commun est rarement vu, mais souvent entendu. Il est l’un des seuls oiseaux à chanter la nuit et son chant particulier, s’apparentant à « ouîp-pour-ouîl » est facilement reconnaissable. 

Il s’agit d’un oiseau nocturne qui se nourrit d’insectes volants. Il a besoin d’une mosaïque d’habitats particulière pour subvenir à ses différents besoins. Pour la nidification, l’engoulevent bois-pourri recherche surtout de jeunes forêts ou des forêts clairsemées. Pour l’alimentation, l’engoulevent a plutôt besoin de milieux ouverts, comme des milieux humides ouverts ou arbustifs, des champs agricoles ou tout autre milieu non boisé, mais où des perchoirs sont disponibles, puisqu’il détecte ses proies à partir d’un perchoir. 

Vous pensez avoir entendu l’engoulevent bois-pourri? 

En vue de la poursuite du projet en 2023, le CRECQ est à la recherche de mentions d’écoute de l’oiseau durant les nuits estivales au Centre-du-Québec. Les personnes qui pensent avoir entendu l’engoulevent bois-pourri peuvent communiquer av

dimanche 5 mars 2023

La pollution plastique rend les oiseaux malades de la « plasticose »

 Environnement

Par Le HuffPost

De nouvelles recherches montrent désormais que des oiseaux de mer souffrent d’une maladie induite par le plastique, la « plasticose ».
EDUCATION IMAGES / UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES
De nouvelles recherches montrent désormais que des oiseaux de mer souffrent d’une maladie induite par le plastique, la « plasticose ».

SCIENCE - Le plastique rend les oiseaux marins malades. Des chercheurs ont découvert des cas de fibroses digestives causés par l’ingestion de déchets plastique chez de jeunes puffins à pieds pâles en Australie. C’est la première qu’une telle maladie, appelée « plasticose », est identifiée chez des animaux sauvages, rapportent les auteurs dans une étude publiée dimanche 26 février dans la revue scientifique Journal of Hazardous Materials.

Concrètement, les chercheurs ont étudié les puffins à pieds pâles de l’île australienne de Lord Howe, petit bout de terre perdu entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande apprécié des scientifiques pour son isolement qui permet des études non biasées par des paramètres extérieurs, afin d’examiner la relation entre les niveaux de plastique ingéré et l’organe proventriculaire, la première partie de l’estomac d’un oiseau.

Leurs résultats ont démontré que les bouts de plastiques avalés par les oiseaux provoquent des cicatrices sur le tube digestif de l’animal. Ces entailles se résorbent très difficilement et finissent par déformer l’estomac, ce qui a des répercussions sur la croissance, la digestion et la survie de l’animal.

D’autres espèces pourraient être touchées

Les autres matériaux trouvés dans l’estomac des oiseaux, comme les pierres ponce, n’ont pas causé les mêmes problèmes, ce qui a conduit les scientifiques à parler d’une maladie spécifiquement causée par le plastique. « Si ces oiseaux semblent en bonne santé à l’extérieur, ils ne se portent pas bien à l’intérieur », a alerté le docteur Alex Bond, coauteur de l’étude et conservateur principal en charge des oiseaux au Museum national de Londres.

Les chercheurs sont d’autant plus inquiets que cette maladie touche des oiseaux « à des âges très différents », même les plus jeunes. « Les poussins sont nourris de cette pollution plastique par des parents qui la ramènent accidentellement dans leur nourriture », écrivent encore les scientifiques de cette étude.

S’il s’agit du premier cas de fibrose repéré sur un animal sauvage, l’étude met en garde que la « plasticose » pourrait être bien plus répandue et toucher de nombreux oiseaux dans d’autres régions du monde. « Elle pourrait même avoir des répercussions sur la santé humaine », d’après les chercheurs du Museum national de Londres.