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samedi 20 avril 2019

Une famille de pygargues à tête blanche vit un drôle de « ménage à trois »



Info Radio-Canada

Une famille de pygargues à tête blanche vit un drôle de « ménage à trois »

Trois pygargues à tête blanche, Valor 1, Valor 2 et Starr, au centre.

Trois pygargues à tête blanche, Valor 1, Valor 2 et Starr, au centre. Photo: The Associated Press

Radio-Canada
L'histoire d'une famille non conventionnelle de pygargues à tête blanche de l'Illinois fait le tour d'Internet.
Des milliers d'internautes observent sur YouTube deux mâles et une femelle nicher ensemble et élever trois aiglons dans leur nid situé le long du Mississippi, près de Fulton en Illinois.
« Les oiseaux actuels du nid se sont tous accouplés à un moment ou à un autre, de sorte qu'ils entretiennent une véritable relation intime et qu'ils partagent tous les mêmes tâches parentales », a déclaré la journaliste Ally Hirschlag qui écrit sur les oiseaux pour la National Audubon Society Conservation Group.
« Ils nourrissent tous les bébés. Ils sont tous assis sur le nid. Ils gardent les bébés. Ils se relaient. C'est en fait très civilisé », ajoute la journaliste.
Mais le chemin a été long pour parvenir à cet équilibre pacifique. La famille a connu son lot de turbulences, et même de tragédies, dans le passé.
Les aiglons avec leur mère Starr.Les aiglons avec leur mère Starr. Photo : The Associated Press

« Remplacer » un père « négligent »

Tout a commencé en 2012, lorsqu'une femelle nommée Hope et un mâle nommé Valor 1 ont commencé à nicher au Upper Mississippi River National Wildlife Refuge.
« Valor 1 n'avait pas l'air de bien comprendre son rôle en tant que parent, dit Ally Hirschlag. Il n'y tenait pas tant que ça. »
Il ne rapportait pas régulièrement de nourriture pour les aiglons et il les abandonnait souvent lorsque la mère était partie à la chasse pour compenser sa négligence.
« Je ne sais pas s'ils peuvent avoir de véritables querelles à ce sujet, mais elle a fait quelque chose d'assez pragmatique et elle a trouvé un nouveau compagnon, Valor 2 qui semblait être bien meilleur en tant que parent, précise Ally Hirschlag. En fait, il avait l'air de comprendre. Il était très doué pour faire toutes les tâches gestationnelles et, une fois les bébés nés, s'occuper d'eux, les nourrir, les protéger. »
Mais Valor 1 est resté dans les parages. Il n'a pas quitté le nid.
Les aiglons que Hope a élevés avec Valor II ont fini par quitter le nid et Valor 1 a semblé en tirer quelques leçons d'éducation.
En 2016, les deux mâles avaient été observés en train de s'accoupler avec Hope et tous les trois avaient fait un nouveau nid, cette fois en partageant les tâches parentales de façon égale.

Une perte soudaine

Le trio de pygargues à tête blanche avait enfin trouvé son rythme lorsque la tragédie a frappé, en mars 2017.
Ils élevaient ensemble deux aiglons fraîchement éclos lorsque deux autres pygargues ont attaqué le nid. L'agression a duré plusieurs jours, Hope a été tuée.
« Les deux mâles sont restés et se sont défendus contre les aigles maraudeurs et ont pris soin des bébés jusqu'à ce qu'ils s'envolent », a dit Hirschlag.
Pam Steinhaus, la responsable des services aux visiteurs du refuge, a déclaré à la société Audubon : « C'était incroyable comment ils se sont rencontrés et ont fait ce que font les pères. »
Les aigles s'accouplent habituellement pour la vie. Si le compagnon meurt, l'autre en trouve un autre.
Mais plutôt que de se séparer à la recherche de nouvelles femelles pour s'accoupler, Valor I et Valor II sont restés ensemble dans leur nid.
Très vite, ils ont attiré une nouvelle femelle, Starr.
Comme Hope avant elle, Starr a été vue s'accoupler avec Valor I et Valor II. Le trio a donné naissance à trois aiglons ce printemps.
Les trios d'aigles comme celui-ci peuvent sembler rares, mais les scientifiques n'en sont pas certains.
Une poignée d'autres cas ont été documentés, mais les chercheurs avaient supposé qu'ils étaient composés de deux parents biologiques et d'un parent connu sous le nom d'« aide à la nidification » un phénomène observé chez plusieurs espèces d'oiseaux.
Robyn Bailey, chef du projet NestWatch au laboratoire d'ornithologie de l'Université Cornell, a déclaré à la National Audubon Society que nous n'avons pas toujours une vision aussi intime des habitudes d'accouplement des aigles que la webcam du refuge.
« Ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas souvent vue qu'elle ne se produit pas couramment », a dit M. Bailey.
Un texte de Sheena Goodyear de CBC

jeudi 18 avril 2019

Comment signaler un oiseau bagué



Comment signaler un oiseau bagué

Si vous voyez un oiseau bagué, vous pourriez contribuer au programme en les signalant en ligne ou en composant le numéro sans frais 1-800-327-BAND (2263).
Le Programme de baguage des oiseaux de l’Amérique du Nord encourage le public à signaler les observations ou la récupération de bagues et d’autres marqueurs d’oiseaux au Bureau du baguage des oiseaux. Les données issues des observations et des récupérations aident les scientifiques et les chercheurs à mieux comprendre, surveiller et protéger les populations d’oiseaux migrateurs, car elles fournissent des renseignements au sujet de la distribution et des mouvements des espèces. Même si presque un million d’oiseaux sont bagués chaque année aux É.-U. et au Canada, seuls 10 pour cent environ des bagues d’oiseaux gibiers (et moins de 1 pour cent des bagues des oiseaux chanteurs) sont récupérées. Votre contribution est importante!
Lorsque vous consignez de l'information concernant un oiseau bagué, plus vous fournissez de renseignements, plus l’oiseau sera susceptible d’être identifié ou plus un projet de marquage sera susceptible d’être déterminé. Il peut être utile de prendre une photo de l’oiseau ou de la bague afin de permettre un signalement exact. Ne tentez pas de capturer les oiseaux ou d'enlever des bagues à des oiseaux vivants, car cela pourrait les blesser.

Photo : Les chouettes © Christian Artuso, 2015

Renseignements importants à fournir lors du signalement d’une bague d’oiseau métallique

  • La séquence de nombres sur la bague métallique
  • L’espèce, le sexe et l’âge de l’oiseau (si vous les connaissez)
  • La façon dont le numéro de bague a été obtenu (oiseau observé, tué, trouvé mort, blessé ou piégé)
  • L’état de l’oiseau (vivant, mort ou captif)
  • La date d’obtention du numéro
  • Le lieu de découverte exact de la bague
  • Tout autre renseignement pertinent (comportement, autres oiseaux, période de la journée, etc.)

Photo : Faucon pèlerin © Trish Gussler, 2015
 
S’il y a d’autres marqueurs sur l’oiseau, inclure également :
  • le type et la couleur du marqueur (collier, étiquette alaire, étiquette de patte, bande colorée, banderole de patte, géolocalisateur)
  • le code alphanumérique et la couleur de chaque marqueur (le cas échéant)
  • la place de chaque marqueur sur l’oiseau (côté gauche ou droit, partie supérieure ou inférieure de la jambe, au-dessus ou en dessous d’autres marqueurs)
  • si vous êtes incertain(e)d’une bague ou si vous n’avez pas vu clairement les deux pattes en entier

Photo : Chevêche des terriers © Ingrid Taylar, 2015
 
Assurez-vous d’inclure vos coordonnées (nom, adresse, numéro de téléphone et adresse courriel) pour que nous puissions communiquer avec vous au besoin. Si vous signalez vos constatations, vous recevrez un certificat qui vous indiquera l’espèce de l’oiseau, le lieu et la date de son baguage, son âge, son sexe et le nom de la personne qui l’a bagué. Les certificats sont envoyés que par courriel seulement. Si vous ne possédez pas un adresse courriel, vous pouvez utiliser celui d’un(e) amie(e) ou d’un membre de votre famille. Nous indiquerons au bagueur le lieu et la date où l’oiseau ou la bague ont été retrouvés, et son état.
Le code chiffré sur la bague est parfois difficile à lire en raison de l’usure. Vous pouvez également tenter de reproduire la bague en l'aplatissant, en la recouvrant d'un morceau de papier et en frottant la pointe d’un crayon sur le papier. Souvent, cela révèle même les chiffres difficiles à lire. Sinon, vous pouvez envoyer la bague au bureau de baguage d’oiseaux pour une analyse plus complète.

Signalement de pigeons bagués

Les pigeons ne sont pas bagués dans le cadre du Programme de baguage des oiseaux de l’Amérique du Nord. Les pigeons de concours sont bagués et font l’objet de concours de clubs à l’échelle du Canada et de la planète à des fins sportives. Si vous trouvez un pigeon doté d’une bague, il s’agit probablement d’un pigeon de concours qui s’est perdu ou qui est fatigué.

mardi 16 avril 2019

Héritage Laurentien

Retransmission de Jean-Marc Lacoste

SciencePost

Pourquoi ne faut-il pas donner de pain aux oiseaux ?





Certaines personnes prennent le temps, au parc ou ailleurs, de nourrir les oiseaux. Canards, oies, cygnes, de nombreuses espèces aquatiques se retrouvent alors nourries au pain. Et c’est une très mauvaise idée. Voici pourquoi.

Le pain n’est pas un régime naturel

Premièrement, parce que la valeur nutritionnelle du pain est faible. Les oies et canards peuvent en manger. Vont en manger, d’ailleurs. En revanche, le mets tant convoité ne leur fournira pas ce dont ils ont besoin pour être en bonne santé. Si vous vous nourrissez de pain toute vote vie, vous risquez d’avoir des problèmes. C’est le même principe ici. « Les canards ont naturellement une alimentation riche en nutriments, qui peut être composée de larves d’insectes et d’autres invertébrés aquatiques, de petits poissons, d’amphibiens, ainsi que de graines et de plantes aquatiquesnote en effet la Fédération canadienne de la faune. Le pain et les produits similaires ont très peu de valeur nutritive ».
Certains arguent qu’il est préférable de donner du pain à un oiseau affamé que de ne rien leur donner du tout. Sur le papier, c’est juste. Mais notons que la plupart d’entre nous n’ont pas les connaissances requises pour reconnaître un oiseau affamé. Et un groupe d’oiseaux se précipitant sur vous ne constitue pas une preuve. Ces oiseaux ne meurent pas de faim, ils ont simplement conscience que vous êtes là pour leur donner à manger.

Maladies et environnement stressant


Donner du pain à un oiseau entraîne également d’autres problèmes. La nourriture, si elle n’est pas ingérée, se retrouve à se décomposer dans l’eau, ce qui provoque une accumulation d’algues dans leur environnement. Ce niveau élevé de nutriments dans l’eau favorise ensuite l’apparition d’une bactérie dans le sol responsable du botulisme aviaire. Ainsi, les oiseaux qui se nourrissent d’escargots ou de vers dans la boue se retrouvent infectés. Une toxine est libérée, les oiseaux se retrouvent alors paralysés et finissent par mourir.
Le surpeuplement est un autre problème. Le fait de nourrir les oiseaux rameute les foules. Au final, on se retrouve avec de nombreux oiseaux confinés dans de petits espaces. Ils n’ont pas évolué ainsi. Les canards et les oies trouvent naturellement des habitats qui leur offrent suffisamment de nourriture. Et forcément, plus ils sont nombreux, moins il y a de nourriture naturelle pour tout le monde. La concurrence devient alors souvent féroce, et l’environnement stressant. Par ailleurs, les adultes peinent à enseigner aux canetons comment se procurer de la vraie nourriture. La transmission du savoir est rompue.
Au final, il est donc vivement recommandé de ne plus donner à manger aux oiseaux. Pour leur bien. Ces derniers peuvent se débrouiller sans nous. Et quand bien même certains aimeraient toujours continuer à le faire, il est alors préférable de troquer le pain par des morceaux de carottes, des pois ou des restes de laitue, par exemple.

mardi 9 avril 2019

Le castor en hiver ( Le carnet Web de Parcs Ontario )




Le castor en hiver


Questionnaire : est-ce que les castors hibernent? Le billet d’aujourd’hui — de Dave Sproule, spécialiste des programmes éducatifs du patrimoine naturel, — répond à des questions courantes sur les castors.
beaverSi vous êtes près de l’eau, particulièrement dans nos parcs du Nord, vous verrez peut-être des signes de la présence d’un des plus importants animaux du paysage ontarien, qui modèle le paysage selon ses propres besoins.
Mais au cœur de l’hiver, une grande partie de l’Ontario étant gelée et blanche, que font ces créatures aquatiques?
Voici les réponses à quelques questions fréquemment posées sur les castors :

1. Les castors migrent-ils vers le sud?

Les castors ne migrent pas. Ils n’abandonnent pas leur demeure, étang, cours d’eau ou lac, nageant sous la glace.
beaver in snow

2. Les castors hibernent-ils?


Beaver chew in winter_birch
Chique du castor l’hiver

Les castors sont actifs tout au long des saisons froides – pas de longue sieste hivernale pour eux!
L’été, nous voyons souvent des signes de la présence du castor tels que des arbres rongés ou du petit bois sans écorce flottant sur l’eau, qu’on appelle «la chique du castor». Le barrage de castor est un signe encore plus évident, et on en trouve le long des cours d’eau et sur le bord des étangs, des terres humides et des lacs.
L’hiver, les signes deviennent plus compliqués à repérer à cause de la neige et de la glace sur les lacs et les étangs, mais quelques castors continuent d’avoir besoin de ronger.

3. L’eau n’est-elle pas trop froide?

Non, le castor est bien adapté à son environnement, et possède notamment un manteau imperméable. Une couche de poils raides protège la surface, et en dessous une épaisse couche de poils fins est dotée de minuscules crochets qui forment un réseau serré empêchant l’eau de pénétrer.
Ce manteau devient beaucoup plus épais l’hiver, et dans les climats plus froids. Plus le castor vit au nord, plus sa fourrure est épaisse.
beaver
Le castor peut également sécréter une substance huileuse qu’il distribue avec ses pattes avant à travers sa fourrure. Cela contribue à empêcher l’eau de pénétrer. C’est un peu comme de faire pénétrer le produit d’imperméabilisation d’une veste en cuir. Les castors font fréquemment leur toilette ou celle de congénères pour garder leur manteau sec et propre.
**Renseignements en prime** Le castor présente d’autres adaptations au froid lui permettant de vivre sous l’eau à temps partiel, dont des pieds palmés pour nager, des narines qui se ferment sous l’eau, et une troisième paupière transparente pour protéger ses yeux. Sa queue contribue à réguler la chaleur et à entreposer de la graisse pour les périodes difficiles telles que l’hiver.

4. Où vivent-ils?

Le castor vit dans une hutte, structure faite de boue, de petit bois et de bûches, avec une entrée sous l’eau. Les huttes sont souvent construites au milieu d’étangs peu profonds, mais on en trouve le long des berges des rivières et des rives des lacs, lorsque l’eau est trop profonde loin du rivage.

beaver lodge & wolf tracks
Le castor se déplace lentement hors de l’eau (et peut constituer un délicieux repas pour un loup ou un ours!), et il est donc judicieux pour lui de prévoir des “douves” autour de son “château”.


Il choisit un bon emplacement, généralement pas trop près du rivage, pour que les loups ne puissent creuser sur le dessus de la hutte. En hiver, la boue, le petit bois et les bûches gèlent et il devient difficile pour les prédateurs de creuser à travers.
L’eau devrait être assez profonde pour soutenir la hutte, mais pas trop pour permettre à l’amas de bois d’affleurer à la surface de l’eau.
Une fois le bois empilé, le castor pratique en mastiquant une entrée sous l’eau, dans la partie sèche de l’amas de bois, créant une chambre qui demeure sèche et chaude tout au long de l’hiver.
Vous avez vu de la vapeur s’échapper du haut d’une hutte de castor en hiver? Il y a fort à parier que cette hutte est occupée!

5. Que mangent les castors quand rien ne pousse en hiver?

Ils mangent les bourgeons et les brindilles de leurs arbres et arbustes favoris – saule, aulne, peuplier et bouleau – mais seulement les couches externes de l’écorce, pas la partie ligneuse interne.
Les castors sont connus depuis longtemps pour leur éthique du « travail assidu » (pour parler comme pour les humains). Tout au long du printemps, de l’été et de l’automne, ils construisent et entretiennent des barrages avec diligence, coupant des arbres qui leur serviront plus tard de nourriture.

twigs in ice
Un amas de brindilles de castor ou “garde-manger” congelé sous la glace.

Pendant la saison chaude, les castors coupent des branches d’arbustes et d’arbres abattus près du rivage. Le castor, qui est lent sur la terre, aime abattre les arbres de façon à ce que le haut feuillu de l’arbre tombe dans l’eau, et pour que lui-même soit à l’abri de prédateurs tels que les loups.
Les niveaux d’eau élevés dus aux barrages permettent également aux castors d’entreposer leurs aliments sous l’eau, ce qui leur permet de durer plus longtemps et assure leur sécurité sous la glace.

6. Pourquoi les castors sont-ils importants pour l’écologie de la forêt et des voies d’eau?

Les castors peuvent transformer les paysages en construisant des barrages. C’est un des rares animaux capables de modifier leur propre environnement.
En changeant les cours d’eau, en inondant les forêts et en créant des zones humides, les castors créent des habitats divers qui profitent à beaucoup de plantes et d’animaux. Par exemple, l’extension des berges fournit un habitat à divers oiseaux, plantes et insectes.
Beaver Lodge in wetland
En hiver, un étang de castors peut abriter des grenouilles et des tortues dans son fond vaseux, ainsi que des larves de libellules et des ombles de fontaine. On sait que des huttes de castor ont abrité des rats musqués, qui vivaient dans leur propre «appartement» privé (sans payer de loyer, évidemment!).
Donc, la prochaine fois que vous passerez devant une terre humide ou un étang gelés, soyez à l’affût d’arbres rongés ou de colonnes de vapeur, et levez votre tuque pour rendre hommage à un des animaux les plus intéressants de l’Ontario!

lundi 1 avril 2019

Quels sont les animaux les plus rapides ?





Tous les animaux ne se déplacent pas à la même vitesse, et la vitesse de déplacement dépend de nombreux paramètres tels que la situation (chasse, marche, danger, etc), le milieux (topographie) ou encore les conditions météorologiques. Il est toutefois possible d’établir un classement des animaux selon leur vitesse de pointe et force est de constater que nous autres, humains, ne tenons pas la comparaison avec le reste du règne animal.
Au cours de leur étude des différentes espèces d’animaux, les scientifiques enregistrent souvent plusieurs facteurs biologiques, sociaux et biomécaniques. C’est notamment le cas de la masse et de la vitesse. Deux types de vitesses sont enregistrés : la vitesse moyenne, qui correspond à la vitesse de croisière de chaque animal, et la vitesse de pointe, qui correspond à la vitesse maximale. C’est à partir de cette dernière que le classement est effectué.
Dans le règne animal, ce sont les oiseaux qui occupent le haut du podium. Le faucon pèlerin (falco peregrinus) détient la première place ; en effet, ce rapace peut atteindre une vitesse en piqué de 390 km/h, ce qui en fait non seulement l’oiseau, mais également l’animal connu le plus rapide du monde. Il est talonné de près par l’aigle royal (Aquila chrysaetos) dont la vitesse maximale en piqué atteint 320 km/h.
faucon pelerin pique
L’aérodynamisme du Faucon pèlerin lui permet d’atteindre une vitesse maximale en piqué de 390 km/h et de le hisser à la place de l’animal connu le plus rapide du monde. Crédits : Jim Zipp
Pour le vol battu, c’est-à-dire le déplacement par battement d’ailes, c’est le martinet épineux (Hirundapus caudacutus) qui détient le record mondial avec une vitesse de 170 km/h. La 8ème place du classement est occupée par les pigeons (Columba livia), dont la vitesse maximale en vol battu atteint 148.9 km/h.
Si les oiseaux occupent les huit premières place de la liste, c’est un poisson que l’on retrouve à la neuvième place. Il s’agit du Makaire noir (Istiompax indica), avec une vitesse maximale de 130 km/h. Il s’agit ainsi du plus rapide des animaux marins.
Le premier animal terrestre n’arrive qu’à la 12ème place ; il s’agit du guépard (Acinonyx jubatus), qui peut atteindre une vitesse de pointe de 120 km/h et passer de 0 à 96.6 km/h en seulement trois secondes. Il est donc considéré comme l’animal terrestre connu le plus rapide du monde.
makaire noir vitesse
La silhouette profilée du Makaire noir lui permet d’atteindre une vitesse maximale de 130 km/h. Il s’agit ainsi de l’animal marin connu le plus rapide. Crédits : MIP
Le reste du classement est occupé par différentes espèces terrestres telles que l’Antilocapre (Antilocapra americana) avec une vitesse maximale de 88.5 km/h, ou le lion (Panthera leo), avec une vitesse de pointe de 80.5 km/h. Il est également possible de classer les animaux selon leur longueur corporelle par seconde (body length per second, BL/s). Il s’agit d’une mesure de la vitesse relative à la longueur du corps de l’animal en question.
paratarsotomus macropalpis mite
Bien que très petite, la mite Paratarsotomus macropalpis détient le record de vitesse du règne animal relative à la taille de son corps. Crédits : Chicago University